Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de jeudi sans véritable tendance, malgré la clôture en hausse la veille des marchés américains et des propos rassurants du président de la Fed, Jerome Powell, concernant la poussée d'inflation. Après le calme des dernières semaines, les investisseurs se pencheront sur la première salve de résultats d'entreprises pour le premier semestre 2021.

Les marchés boursiers américains ont légèrement progressé hier grâce à l'engagement du président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell de maintenir les taux d'intérêt à un bas niveau et aux bons résultats de plusieurs banques au deuxième trimestre, relève Credit Suisse dans son commentaire. Alors que le Dow Jones et le S&P 500 ont achevé la séance en progrès d'environ 0,1%, le Nasdaq a lâché 0,2%.

Au premier jour de son témoignage de deux jours devant le Congrès, le président de la banque centrale américaine s'est engagé à ce que la politique monétaire apporte un "soutien puissant" à l'économie "jusqu'à ce que la reprise soit complète." Il a également réaffirmé que le récent bond de l'inflation serait probablement temporaire.

Sur le front des nouvelles macroéconomiques, la Chine a vu sa croissance s'essouffler au deuxième trimestre, celle-ci s'inscrivant à 7,9% sur un an. Au Royaume-Uni, le marché de l'emploi s'est amélioré, avec un taux de chômage en baisse et un bond du nombre de salariés en juin. La reprise d'activité s'est toutefois accompagnée d'une explosion des postes vacants.

Après une entame de séance en repli de 0,15%, le SMI notait après un peu plus d'une dizaine de minutes de négoce à 12'027,52 points, soit un recul de 0,13%. Le SLI présentait un tassement à peine plus prononcé de 0,18% à 1942,71 points, alors que l'indicateur élargi SPI lâchait en parallèle 0,15% à 15'464,93 points.

Sur les 30 valeurs constitutives du SLI, treize progressaient et les dix-sept autre reculaient. Tout en haut de tableau, Sika (+0,7%) prenait la tête, le titre du chimiste zougois de spécialités bénéficiant du relèvement de l'objectif de cours de Credit Suisse. Straumann (+0,5%) s'emparait de la 2e marche du podium et Givaudan (+0,4%) de la 3e.

Du côté des poids lourds de la cote, Novartis abandonnait 0,7%, alors que Roche (+0,2%) et Nestlé (+0,2% aussi) soutenaient l'indice.

Le journal spécialisé "New England Journal of Medicine" a publié les résultats positifs de l'étude REACH3 avec Jakavi (ruxolinitib) de Novartis destiné aux patients atteints de la maladie du greffon contre l'hôte (Graft-versus-Host-Disease, GvHD) réfractaires aux stéroïdes ou dépendants à ceux-ci.

Parmi les valeurs bancaires UBS progressait (+0,1%), Jefferies ayant repris la couverture du titre du numéro un bancaire helvétique avec une recommandation d'achat. Credit Suisse (-1,2%) se repliait pour sa part nettement, alors que Julius Bär lâchait 0,3%.

En bas de tableau, la toujours volatile AMS (-2,1%) se distinguait en tant que lanterne rouge, juste derrière Credit Suisse et Adecco (-1,1%).

Du côté du marché élargi, DKSH s'envolait de 6,7%, le facilitateur de distribution ayant vu tant ses recettes que son bénéfice croître sur les six premiers mois de l'année. En dépit des restrictions liées au Covid-19, le groupe zurichois a misé sur ses acquisitions et le développement du commerce en ligne.

Feintool (+5,5%) avait aussi les faveurs des investisseurs, le fabricant bernois de machines de formage et découpage prévoyant d'engranger sur les six premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de l'ordre de 300 millions de francs suisses, porté par un rétablissement de l'important débouché automobile.

Kuros (+4,5%) était aussi à la fête. Le spécialiste des technologies de greffe osseuse a signé un accord de licence avec l'américain Xoma Corporation, coté au Nasdaq. Des revenus de plus de 166 millions de dollars sont espérés.

Le fabricant de machines textiles Rieter (-1,0%) était à la peine, quand bien même le chiffre d'affaires a bondi de 57,1% à 400,5 millions de francs suisses au premier semestre.

Barry Callebaut (+0,3%) a pour sa part vu ses ventes et volumes décoller sur les neuf premiers mois de son exercice décalé 2020/21. Pour la suite, le groupe zurichois est "confiant" de pouvoir atteindre ses objectifs à moyen terme.

Le gestionnaire d'actifs en difficulté GAM (-1,6%) prévoit de ramener sa perte nette à quelque 3 millions de francs suisses au premier semestre, contre -390,1 millions il y a un an.

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