Zurich (awp) - Faute d'emboîter le pas à Wall Street, fermée lundi, la Bourse suisse a entamé la séance de mardi sur une note hésitante. Alors que la saison des résultats se poursuit en Suisse, une poignée de sociétés du marché élargi dévoilant leur performance de 2024, les investisseurs, prudents, restent à l'affût des informations concernant les premières rencontres entre hauts responsables russes et américains à Ryad concernant la guerre en Ukraine.

Les marchés européens devraient évoluer entre un "wake up call" économique mondial avec d'un côté des discussions au sein de l'Union européenne sur l'augmentation des dépenses de défense, et d'un autre un soutien au secteur privé du gouvernement chinois qui vient de promettre une réduction des charges réglementaires, observe John Plassard, de Mirabaud Banque.

La Bourse de New York étant fermée lundi, les marchés européens ont fini globalement en hausse lundi soir avec une surperformance notoire des secteurs de la finance et de l'industrie, notamment de tout ce qui a trait avec la défense. Alors que se déroulait hier à Paris une réunion sur l'Ukraine avec des leaders européens se pose aussi la question de savoir si l'Europe s'éveille à une nouvelle réalité avec moins de dépendance à l'avenir du "bouclier" américain, note l'expert.

Alors que Donald Trump accélère les efforts dans sa tentative de mettre fin à la guerre en Ukraine, les dirigeants de l'UE s'efforcent de finaliser un vaste programme de défense, mais ils ne l'annonceront pas avant les élections allemandes afin d'éviter d'alimenter les tensions politiques.

Du côté des données macroéconomiques, les prix à la consommation ont augmenté de 1,7% sur un an en France en janvier, selon les résultats définitifs publiés par l'Insee. Ce dernier a relevé de 0,3 point son estimation provisoire de 1,4%.

En Suisse, les branches de l'industrie et de la construction ont connu une évolution favorable au quatrième trimestre 2024. La production et les recettes ont tous deux progressé en comparaison annuelle.

D'octobre à décembre derniers, la production dans le secteur secondaire a augmenté de 2,2%, par rapport au même trimestre de l'année précédente. Les chiffres d'affaires ont grimpé de 2,6%, indique mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué.

Outre les discussions à Ryad, la Banque du Canada sera à l'honneur tout comme les chiffres de l'emploi en Grande-Bretagne, le ZEW allemand et l'inflation au Canada.

A la Bourse suisse, le SMI, après une entame de séance laborieuse, soit une hausse de 0,05%, peinait à prendre de l'élan, notant peu avant 09h20 à 12'873,18, soit un repli de 0,01%. Le SLI cédait quant à lui 0,08% à 2113,02 points et l'indicateur élargi SPI tout autant à 17'061,25 points.

Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index, seules neuf gagnaient du terrain, les vingt et une autres en perdant. En haut de tableau, SGS (+0,7%) avait les faveurs des investisseurs, le spécialiste genevois de l'inspection et de la certification ayant fait part d'un "important" contrat pour la réalisation d'analyses de laboratoire sur la santé et la qualité des sols dans l'ensemble de l'Union européenne, sans toutefois en dévoiler l'ampleur financière.

le réassureur Swiss Re (+0,7%) était à la lutte avec le groupe bientôt zougois, Zurich Insurance (+0,3) se retrouvant sur la 3e marche du podium provisoire. Le cimentier zougois Holcim (+0,1%) bénéficiait d'un relèvement d'objectif de cours de la part de Julius Bär, le gestionnaire de fortune continuant de recommander le titre à l'achat.

Les trois poids lourds de la cote ne soutenaient guère les indices, seule la nominative Nestlé (+0,1%) évoluant dans le vert, alors que les deux pharmas bâloise Roche (bon de jouissance -0,4%) et Novartis (-0,2%) perdaient pied. La lanterne rouge revenait à Sandoz Group (-1,3%), derrière Givaudan (-0,9%) et Partners Group (-0,8%).

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