Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait toujours quelques encablures sous la surface mercredi à l'approche de la mi-journée. La place zurichoise avait comme la plupart des autres Bourses européennes emboîté le pas de Wall Street la veille, reculant toutefois de manière moins marquée que les indices new-yorkais. La Réserve fédérale (Fed) au pays de l'oncle Sam avait provoqué une véritable course aux abris mercredi soir, affichant son inflexibilité dans la lutte contre l'inflation nonobstant des craintes pour l'évolution de la première économie mondiale.

L'institution a relevé comme prévu de trois quarts de points de pourcentage son taux directeur, pour le porter à un couloir de 3,75 à 4,0%.

Le timonier du garant de la stabilité monétaire de la première économie mondiale a notamment martelé dans son discours mercredi soir qu'il était "très prématuré" de prévoir une pause dans le calendrier des hausses de taux, laissant toutefois ouverte la porte à un ralentissement de la cadence.

"Moins vite, mais plus haut", résume pour Swissquote Ipek Ozkardeskaya, qui note que la perspective de taux d'intérêt au final plus élevés que jusqu'ici envisagé n'a pas plu au détenteurs de capitaux. Bill Papadakis considère désormais que la chevauchée de la Fed s'arrêtera à 5%, contre 4,75 précédemment.

En Suisse, l'inflation s'est quelque peu tassée en rythme annuel, à 3,0%, mais le niveau des prix n'a guère bronché en glissement séquentiel.

A 11h00, le Swiss Market Index (SMI) s'affaissait de 0,62% à 10'739,55 points,. Le Swiss Leader Index (SLI) abandonnait 0,85% à 1611,35 points. Le Swiss Performance Index (SPI) perdait 0,70% à 13'6681,46 points. Sur les trente principales valorisations, seules quatre se maintenaient à flot.

L'inconstante AMS Osram (+0,0%) afleurait encore tout juste, après avoir capitalisé la veille sur une performance trimestrielle pourtant décevante. Le producteur austro-allemand de semi-conducteurs et de systèmes d'éclairage était devancé par un trio de financières composé de Swiss Re (+0,4%), Credit Suisse et UBS (+0,2% chacune)

L'équipementier de salles d'aisance Geberit (-6,7%) passait toujours la voiture-balais, après avoir une nouvelles fois modéré ses ambitions pour l'ensemble de l'année au sortir d'un troisième trimestre moins reluisant que prévu.

Adecco (-3,4%) n'en menait pas large non plus, bien que le géant du placement de personnel a largement comblé les attentes du marché entre juillet et fin septembre.

Les poids lourds Novartis (-0,0%), Nestlé (-0,3%) et le bon Roche (-0,6%) offraient une résistance toute relative.

Sur le marché élargi, Oerlikon (-4,1%) ne profitait pas non plus de résultats trimestre pourtant convaincants, mais assortis de perspectives maussades.

L'apothicaire en ligne Zur Rose (-17%) réagissait vivement à la suspension de l'unique projet pilote régional de déploiement de la prescription électronique outre-Rhin.

Le fabricant de boîtiers et composants industriels Phoenix Mecano (porteur -0,9%) a manqué le coche avec sa copie d'étape.

Le laboratoire Addex (inchangé) voit ses certificats de dépôts menacés outre-Atlantique par une valorisation insuffisante.

jh/rq/ol/ib