Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement positive lundi. Après s'être approché des 10'500 points en ouverture, le SMI a rapidement fléchi, jusqu'à passer au rouge en fin de matinée et y évoluer jusque vers le milieu de l'après-midi. Il s'est ensuite redressé dans le sillage de Wall Street.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée. Le secteur technologique tentait un rebond après le net recul de la semaine écoulée.

"Il y a eu un repli massif de la tech (la semaine dernière) et les grands noms du secteur représentent une part tellement importante de la valeur du marché, que les conséquences sur les principaux indices ont été très douloureuses", a commenté JJ Kinahan de TD Ameritrade. Il a toutefois estimé que cette chute pourrait être saine pour la Bourse new-yorkaise, car elle signifie peut-être "une rotation du marché vers des valeurs plus cycliques".

Le SMI a fini sur un gain de 0,17% à 10'457,43 points, avec un plus haut à 10'494,86 points et un plus bas à 10'405,96 points. Le SLI a pris 0,20% à 1587,16 points et le SPI 0,14% à 12'962,02 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 13 ont progressé, 14 reculé et trois (AMS, le bon Schindler et Sonova) ont fini stables.

Credit Suisse (+4,3%) et UBS (+2,5%) occupent le podium avec Swatch (+1,7%).

Julius Bär (+1,6%), Logitech et Adecco (chacun +1,5%) ont aussi gagné plus de 1%.

Les valeurs des deux grandes banques ont profité de rumeurs relayées par la presse, selon lesquelles elles travailleraient en coulisses à une fusion qui pourrait donner naissance à un mastodonte inégalé à l'échelle européenne.

Le président d'UBS, Axel Weber, et son homologue de Credit Suisse, Urs Rohner, sont en pourparlers, a rapporté lundi le blog d'informations financières Inside Paradeplatz. M. Weber aurait déjà averti le ministre des Finances Ueli Maurer, ainsi que l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) de ses intentions.

Swiss Re (-1,3%) a terminé lanterne rouge, derrière Swisscom (-1,2%) et Partners Group (-1,0%). Ce dernier a souffert d'une réduction d'objectif de cours par Citigroup, qui a toutefois confirmé "buy", sans autre commentaire.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (-0,3%) a pesé sur l'indice. Novartis (+0,1%) et Roche (+0,2%) ont gagné du terrain.

Novartis a présenté des résultats positifs d'essais cliniques pour son médicament Beovu (brolucizumab) dans la lutte contre l'oedème maculaire diabétique (OMD). Le régulateur européen a par ailleurs validé la nouvelle notice comprenant des informations supplémentaires sur la sécurité.

Nestlé a lancé le rachat de la société biopharmaceutique Aimmune Therapeutics, dans laquelle il détient une participation de 25,6%. Cette acquisition va permettre au groupe de se renforcer dans la prévention des allergies. Avec une action fixée à 34,50 dollars, le géant de Vevey valorise le groupe américain à hauteur de 2,6 milliards de dollars.

Roche s'est déclaré confiant, malgré la pression qu'exercent les médicaments génériques sur ses moteurs des ventes comme Avastin, Mabthera et Herceptin dont les brevets sont arrivés à échéance. "Notre confiance, quant à la capacité de compenser le manque à gagner, n'a cessé de croître", a relevé le directeur de l'activité pharmaceutique Bill Anderson lors d'une journée dédiée aux investisseurs.

Sur le marché élargi, Ascom (+5,5%) a signé un contrat à 16,5 millions de francs suisses avec le fournisseur gouvernemental de services informatiques de santé du Pays de Galles (NWIS). Il doit durer sept ans, avec une prolongation possible de trois ans

HBM Healthcare Investments (+2,4%) va servir le paquet d'actions qu'il détient dans Immunomedics, société cotée au Nasdaq, dans le cadre de l'offre publique d'achat du géant américain Gilead Sciences. Sur la base du prix offert, HBM devrait engranger quelque 65 millions de dollars.

Burckhardt Compression (+1,5%) veut renforcer sa position en Chine et prévoit à cet effet d'acquérir la totalité du fabricant chinois de compresseurs à piston, Shenyang Yuanda Compressor dont il contrôlait 60% jusqu'ici. Le groupe détient, depuis mai 2020, le droit d'exercer l'option d'achat sur les 40% restants de l'entreprise chinoise.

rp/al