Zurich (awp) - La Bourse suisse rebondissait vendredi à l'ouverture, après avoir clôturé dans le rouge la veille sous les 11'390 points. Quelques nouvelles animaient la séance, notamment le départ du patron d'ABB.

Jeudi, Wall Street a conclu sur un double record pour le Dow Jones et le S&P 500 grâce à l'envolée du géant des puces électroniques Nvidia. Les investisseurs préfèrent se concentrer sur les entreprises, plutôt que sur les espoirs de voir les taux d'intérêt baisser rapidement.

Le vice-président de la Fed Philip Jefferson a confirmé que la Réserve fédérale américaine pensait commencer à baisser les taux directeurs "à un moment donné cette année", mettant cependant en garde contre une surconsommation potentiellement inflationniste.

L'Allemagne a bien enregistré un recul de 0,3% de son PIB au quatrième trimestre, sur fond de crise multiforme qui plombe l'industrie, pilier de son économie.

En Suisse, le marché de l'emploi fait fi des difficultés économiques. D'octobre à décembre 2023, le nombre de postes de travail en Suisse a progressé de 1,7% sur un an à quelque 5,5 millions, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS).

A 09h12, l'indice vedette SMI prenait 0,28% à 11'417,90 points, le SLI 0,25% à 1859,53 points et le SPI 0,22% à 14'890,77 points. Sur les trente valeurs vedettes, 19 étaient dans le vert et onze dans le rouge.

ABB écopait de la lanterne rouge (-1,5%). Les investisseurs ne goûtaient visiblement pas le départ annoncé de son patron Björn Rosengren, après quatre années de transformation et de recentrage du groupe. Il sera remplacé en interne par Morten Wierod, en charge des activités d'électrification.

Le poids lourd Nestlé était en tête (+1,4%), après avoir été malmené la veille en raison de résultats décevants. Baader Helvea, JPMorgan et Vontobel ont raboté leurs objectifs de cours, mais confirmé leurs recommandations, respectivement à "add", "overweight" et "buy".

Givaudan (+0,8%) était second, devant Zurich Insurance. L'assureur prenait 0,7% au lendemain de sa solide copie 2023.

Le bon Roche et Novartis grappillaient respectivement 0,4% et 0,3%.

Sur le marché élargi, Georg Fischer s'envolait de presque 7%. Le groupe industriel ne va finalement pas procéder à une augmentation de capital dans le cadre du rachat du finlandais Uponor.

Calida (+0,2%) est tombé dans les chiffres rouges l'an dernier et versera un dividende raboté. Plusieurs changements de cadres et de membres du conseil ont été annoncés.

Meyer Burger s'enfonçait de 13,7%. L'entreprise de Thoune ferme un site allemand et recentre ses activités sur les Etats-Unis, pour lesquelles elle a besoin d'argent.

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