Zurich (awp) - La Bourse suisse s'acheminait vers une ouverture positive mardi, au lendemain d'une journée marquée par la défiance, qui a fait chuter son indice phare SMI de plus de 2%. La séance promet cependant d'être à nouveau fort volatile, l'indice correspondant, calculé par Deutsche Börse, ayant bondi à 1,20%.

Wall Street a entamé la semaine en repli lundi, dans le sillage de trois baisses hebdomadaires consécutives. Pour Peter Cardillo de Spartan Capital Securities, cela s'explique par "une combinaison d'inquiétudes sanitaires et politiques".

Sur le front médical, les investisseurs ont manifesté leurs "craintes face à un nouveau confinement dans certains pays d'Europe et face au fait que nous avons 200'000 morts dus au coronavirus aux Etats-Unis", indique l'expert.

La première économie mondiale enregistre chaque jour presque un millier de décès ce qui, rapporté à la population, est le quadruple du taux de mortalité européen.

"Les malheurs sanitaires ébranlent l'humeur ambiante", constate David Madden, de CMC Markets.

A 08h05, le Swiss Market Index (SMI) s'enrobait de 0,52% à 10'379,48 points dans les échanges avant-Bourse compilés par la banque Julius Bär. Les composantes de l'indice phare zurichois pointaient toutes dans le vert.

Les bancaires Credit Suisse et UBS (+0,6% chacun) s'apprêtaient à rebondir au lendemain d'un plongeon boursier de plus de 6% consécutif aux révélations d'un consortium de journalistes accusant à une série de géants bancaires d'avoir permis le blanchiment d'argent à grande échelle. Julius Bär (+0,4%) évoluait légèrement en dessous de la moyenne.

En outre, plusieurs articles de presse prêtent au président d'UBS Axel Weber des velléités de s'emparer d'une grande banque européenne. Parmi les potentielles cibles d'acquisition figurent Deutsche Bank, le britannique Barclays ou encore le français BNP Paribas.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (+0,4%) faisait moins bien que les pharmas Novartis et Roche (+0,5% chacun). Le dernier nommé a vu son objectif de cours relevé substantiellement par Goldman Sachs, qui confirme sa recommandation d'achat du bon de jouissance bâlois.

Kühne+Nagel (+0,5%) a vu le sien relevé par UBS, qui salue l'amélioration des perspectives de vente et la discipline en matière de coûts du logisticien de Schindellegi, mais reste neutre sur le titre.

Sur le marché élargi, Antje Kanngiesser, membre de la direction de BKW (+0,3%) va remplacer à la tête du concurrent Alpiq André Schnidrig, qui quitte ses fonctions avec effet immédiat pour des raisons de santé.

Les actions de type A de BFW Liegenschaften (pas de cours avant-Bourse) seront décotées de la Bourse suisse le 2 octobre, au lendemain de leur dernier jour de négoce.

Le laboratoire Santhera (pas de cours) a publié de nouvelles données sur son médicament expérimental vamorolone, dans l'indication contre la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD).

Son concurrent Basilea (+1,5%) a également publié, dans le cadre d'un congrès, de nouvelles données sur ses deux substances oncologiques en développement, le derazantinib et le lisavanbulin.

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