Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note nettement positive vendredi. Le SMI des valeurs vedettes a passé toute la séance dans le vert et a reconquis la barre symbolique des 11'600 points. Le front des nouvelles d'entreprises est resté quasiment plat, alors que les inquiétudes autour de l'inflation et de la guerre en Ukraine n'ont pas disparu.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, sur rebond technique après une semaine de glissade.

En considérant le parcours médiocre des quatre premiers jours de la semaine et un Dow Jones qui reste sur cinq baisses consécutives, "ce n'est pas demander beaucoup" que d'espérer "un rebond", a plaidé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Les derniers chiffres ayant montré des sorties importantes, par les investisseurs, de capitaux, à la fois des actions et des obligations, "cela a contribué à l'idée que le marché était, au minimum, programmé pour un rebond", a abondé Karl Haeling, de la banque LBBW.

"A-t-on trouvé un plancher, la fin de la baisse? C'est impossible à dire. Probablement pas", a poursuivi l'analyste.

Le SMI a fini sur un gain de 1,25% à 11'650,42 points, son plus haut du jour, après et un plus bas à 11'529,80 points inscrit dans la première heure de transactions. Le SLI a progressé de 1,84% à 1813,61 points et le SPI a pris 1,36% à 14'982,04 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Swisscom (-0,7%) et Roche (-0,4%) sont les seuls perdants du jour.

Jeffries a rétrogradé le bon Roche à "hold", après "buy" et sabré l'objectif de cours. Les récents revers cliniques avec tiragolumab ont troublé la visibilité. La multinationale rhénane présente cependant toujours des qualités défensives, en plus d'une pépinière de produits en développement de premier ordre, a rappelé l'analyste.

Longtemps dans le rouge, Nestlé (+0,7%) s'est repris sur la fin. En France, les investigations sur le scandale des pizzas Buitoni - propriété de la multinationale veveysanne - contaminées à la bactérie E.coli et suspectées d'avoir provoqué la mort de deux enfants, ont été confiées à un juge d'instruction.

Novartis (+1,4%) n'a pas souffert d'un abaissement de recommandation à "peerperform" de "outperform" par Wolfe Research. Selon l'analyste, le rapport entre risque et bénéfice est équilibré.

Pas mal chahuté récemment Straumann (+7,4%) a remonté la pente et précède Sonova (+5,3%) et Lonza (+3,7%) sur le podium du jour.

Le fabricant de prothèses auditives publie mardi ses résultats sur l'exercice 2021/22 (terminé à fin mars). Les analystes tablent sur un chiffre d'affaires de 3,3 milliards de francs suisses et un bénéfice net de 650,9 millions.

Lonza a profité par ricochet du feu vert accordé par Swissmedic au vaccin de Moderna - produit en partie par le sous-traitant bâlois de l'industrie pharmaceutique - pour les enfants de 6 à 11 ans.

Le géant zurichois du placement de personnel Adecco (+3,4%) a formellement finalisé la reprise de la société Akka Technologies. Les actions émises par Akka ont été radiées jeudi de la cote des Bourses de Bruxelles et Paris et les obligations de celle de Francfort.

Sur le marché élargi, Molecular Partners (+13,7%) a annoncé jeudi soir avoir bouclé son 1er trimestre dans les chiffres noirs grâce à un paiement de licence effectué par Novartis en lien avec le médicament-candidat Ensovibep pour le traitement du coronavirus. Le chiffre d'affaires a atteint 181,8 millions de francs suisses et le bénéfice net 153,1 millions, contre une perte de 18 millions entre janvier et fin mars 2021.

Le gestionnaire d'actifs GAM (+4,9%) a démenti une rumeur propagée la veille, selon laquelle il serait en négociations avec le sud-coréen Terraform Labs, développeur de la cryptodevise éponyme, pour investir entre 2 et 3 milliards de dollars pour renflouer cette dernière afin de la ramener au cours du dollar auquel elle était ancrée.

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