Zurich (awp) - Après une entame de séance laborieuse dans le sillage de la dégringolade de Wall Street jeudi, la Bourse suisse tentait de rebondir vendredi à l'approche de la mi-journée. Le marché helvétique, favorisé par le passage dans le vert de ses trois poids lourds, manquait cependant d'impulsions, le front des nouvelles d'entreprises demeurant bien maigre.

Les investisseurs guetteront toutefois dans l'après-midi les statistiques américaines sur l'emploi. Sur le front des informations macro-économiques, le rebond des commandes passées à l'industrie allemande a ralenti en juillet à +2,8% sur un mois après deux fortes progressions en mai et juin. Ce niveau reste bien inférieur à celui d'avant la pandémie de Covid-19.

En Suisse, Le secteur touristique suisse a poursuivi en juillet sa très lente convalescence, les nuitées hôtelières freinant leur repli après plusieurs mois catastrophiques, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS). Après un effondrement de 92,4% en avril, de 79,2% en mai et de 62% en juin, le repli des nuitées dans les hôtels du pays s'est limité en juillet à 26,4% sur un an à 3,4 millions d'unités.

Après avoir entamé la séance sur un repli de 0,83%, l'indice SMI a tout au long de la matinée remonté la pente, passant dans le vert après moins d'une heure de négoce. Vers 10h45, il notait à 10'274,50 points, en progrès de 0,53%. L'indice SLI lâchait dans le même temps 0,58% à 1563,42 points, alors que l'indice élargi SPI grappillait 0,44% à 12'784,85 points.

Sur les 30 valeurs composant le SLI, 27 s'affichaient en hausse, seuls trois titres essuyant un repli. Une bonne part de la reprise revenait aux trois poids lourds de la cote, à savoir les pharmaceutiques Roche (+0,1%) et Novartis (+0,4%) ainsi que l'alimentaire Nestlé (+0,3%), lesquels avait débuté la séance dans le rouge.

Le géant des médicaments et outils de diagnostic Roche a décroché aux Etats-Unis un feu vert d'urgence pour le dépistage et la différenciation des infections au Sars-Cov-2 et au virus de l'influenza de type A et/ou B, à partir d'un frotti nasal ou nasopharyngé unique.

Côté perdants, Kühne+Nagel confortait sa position de lanterne rouge du SLI, reculant de 1%. Temenos (-0,7%) et Swiss Re (-0,3%) perdaient également du terrain.

Le haut du tableau était dominé par ABB (+1,9%), suivi de Vifor (+1,5%). Les investisseurs n'avaient visiblement cure de l'échec clinique subi par le laboratoire américain Akebia Therapeutics pour son traitement expérimental de l'anémie Vadadustat, pour lequel Vifor Pharma dispose d'un partenariat de distribution dans des centres de dialyse aux Etats-Unis.

Les chimistes Sika (+1,5%) et Clariant (+1,4%) faisaient également bonne figure, tout comme Sonova (+1%), Lonza (+1%) et Credit Suisse (+1%).

Sur le marché élargi, Kudelski s'envolait de 15,6%. Le spécialiste du cryptage et des accès sécurisés a annoncé jeudi soir avoir gagné le géant du commerce en ligne Amazon comme client. Ce dernier a en effet choisi le laboratoire de test de cybersécurité du groupe valdo-arizonien pour les appareils dans lesquels son assistant virtuel Alexa est installé.

Relief Therapeutics décollait de 5,1%. La société biotechnologique genevoise a annoncé la nomination avec effet immédiat de Gilles Della Corte en tant que directeur médical. M. Della Corte, un cardiologue, dispose de plus de 30 ans d'expérience dans le secteur biotechnologique, notamment chez Merck Serono, Rhône-Poulenc-Rorer, Servier, Solvay Pharma, Phoenix Life Sciences, Larime, Omnicare Clinical Research, Therapharm et Anergis.

Le fabricant de textile Calida (+0,7%) a lui fait part du départ de son directeur général Reiner Pichler, en poste depuis près de cinq ans. Ce dernier restera cependant aux commandes du groupe de Sursee jusqu'à la désignation de son successeur.

Le groupe de construction Implenia (-1%) va fermer son site allemand de Rümmingen, à proximité de Bâle, où il emploie une quarantaine de personnes. Les employés concernés doivent être redéployés sur d'autres sites du groupe, a précisé le porte-parole dans un courriel.

Le laboratoire plan-les-ouatien Obseva (-1,5%) compte lever grâce à plusieurs opérations un montant total de 40,6 millions de dollars afin de financer ses activités de recherche et de couvrir les frais généraux.

Côté perdants, Polyphor (-5,7%) essuyait le plus gros revers, en compagnie de Meyer Burger (-4,6%), Aevis (-3,4%), Cassiopea (-3,3%), Orascom (-3,2%) et Software One (-2,2%).

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