Zurich (awp) - La Bourse suisse tentait de repartir de l'avant lundi, en entame d'une semaine qui sera raccourcie aux Etats-Unis par le jour férié de Thanksgiving. Au niveau international et en Suisse, les craintes de rebond de la pandémie de Covid-19 en Chine pesaient sur les prix du pétrole et les valeurs du luxe.

Les marchés américains seront fermés jeudi en raison de Thanksgiving et seront seulement ouverts pour une demi-journée vendredi.

"Les investisseurs (...) semblaient lassés par les nombreux discours de différents membres de la Fed, 16 au total sur la semaine, avec tous plus ou moins le même discours: des taux plus élevés pour plus longtemps, pas de pause ou de pivot imminent", a rappelé John Plassard de Mirabaud Banque dans un commentaire.

Selon l'analyste, "les indices européens devraient ouvrir en légère baisse ce matin, les investisseurs se demandant si la hausse des cas de Covid-19 en Chine ne pourrait pas pousser le gouvernement chinois à ralentir le processus de réouverture de son économie". De fait, à part la Bourse de Zurich, les autres places européennes ont ouvert dans le rouge.

Vers 09h08 à la Bourse suisse, l'indice vedette SMI montait de quelque 0,04% à 11'050,21 points, après avoir terminé vendredi soir en nette hausse de 1,17%. Le SLI perdait 0,29% à 1692,95 points et le SPI reculait de 0,05% à 14'109,08 points.

Dans un marché pauvre en nouvelles d'entreprises, la majorité des valeurs vedettes a ouvert dans le rouge. SGS (-3,0%) affichait d'emblée les plus importantes pertes. Les analystes de JP Morgan ont abaissé à "underweight", de "neutral" précédemment, la recommandation du géant de l'inspection et de la certification. L'objectif de cours a été raboté à 2150 francs suisses, contre 2300 francs suisses.

Temenos (-1,6%) et AMS-Osram (-1,5%) suivaient juste derrière. L'éditeur de logiciels bancaires a pourtant vu son objectif de cours relevé par Barclays.

Les titres du luxe Richemont et Swatch (tous les deux -1,2%) étaient quant à eux pénalisés par la flambée des cas de coronavirus en Chine.

Le ministère chinois de la Santé a annoncé dimanche plus de 24'000 nouveaux cas positifs locaux en 24 heures dans le pays - l'immense majorité asymptomatique. La grande province manufacturière du Guangdong (Sud), où se trouvent les métropoles de Canton et Shenzhen, est de loin la plus touchée. La capitale Pékin a rapporté 621 nouveaux cas. Des habitants sont confinés chez eux et d'autres ont été placés en quarantaine dans des centres dédiés.

Holcim (-0,5%) reculait plus modestement, après avoir annoncé sa décotation de la Bourse de Paris.

Les bancaires évoluaient en ordre dispersé, avec Credit Suisse (+0,1%), UBS (-0,3%) et Julius Bär (-0,5%). Le gestionnaire de fortune zurichois a indiqué être en bonne voie pour atteindre les objectif qu'il s'est fixés en matière de rentabilité, à la faveur d'un net redressement de sa récolte de capitaux sur les dix premiers mois de 2022. Fin octobre, la masse sous gestion se montait à 429 milliards de francs suisses, en recul de 11% par rapport au bouclement de l'exercice précédent.

ABB (+0,4%) faisait par contre partie des rares gagnants. E-Mobility, filiale dédiée à la mobilité électrique du conglomérat zurichois, a procédé à un placement privé à hauteur de 200 millions de francs suisses, moyennant une émission de nouvelles actions, en préambule à son introduction prévue en Bourse.

Parmi les autres titres recherchés figuraient Alcon (+0,8%), en dépit d'un abaissement d'objectif de cours par Credit Suisse, ainsi que les trois poids lourds Novartis (+0,6%), Roche (+0,1%) et Nestlé (+0,3%).

Sur le marché élargi, Stadler (-0,1%) a signé un contrat pour la fourniture de dix tramways de type Tramlink aux Transports publics de la région lausannoise (tl), ainsi que des pièces détachées et outils spéciaux correspondants. Le montant de la commande n'a pas été précisé.

al/lk