Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la semaine sur une hausse ténue. Vendredi, les principaux indices de Wall Street ont terminé en ordre dispersé, le Nasdaq grimpant à de nouveaux records, tandis le Dow Jones, ébranlé par les confinements en Europe, a accusé sa troisième séance de repli.

Le moral des investisseurs a été affecté par les pressions inflationnistes, l'incertitude autour des politiques monétaires, mais surtout par les restrictions sanitaires prises en Europe, ont relevé les analystes.

Depuis minuit lundi, l'Autriche est officiellement confinée, une mesure radicale qui a suscité une vague de colère, comme en Belgique ou aux Pays-Bas, où le retour des restrictions anti-Covid 19 ont provoqué des heurts.

"Si l'Europe est confrontée à un hiver fait de confinements face au virus et de mécontentement, et à un hiver rude avec des difficultés d'approvisionnement en gaz, même le monétiseur en chef de la dette des gouvernements européens qu'est la BCE aura du mal à maintenir la reprise", estime Jeffrey Halley, analyste chez Oanda, fustigeant le manque d'imagination de l'institut d'émission francfortois.

A 08h10, le Swiss Market Index (SMI) grappillait 0,12% à 12'560,37 points dans le marché avant-Bourse concocté par la banque Julius Bär. A l'exception notable de Credit Suisse (-0,3%), toutes les composantes de l'indice phare de la place zurichoise pointaient dans le vert.

UBS (+0,1%) s'est trouvé un nouveau président en la personne d'Ire Colm Kelleher. L'Irlandais remplacera l'Allemand Axel Weber, qui a atteint la limite statutaire de dix ans de fonction et cèdera sa place lors de l'assemblée générale du 6 avril 2022. Membre de la direction de groupe depuis de longues années, Lukas Gähwiler sera proposé à la vice-présidence.

Julius Bär (-0,2%) a vu sa masse sous gestion stagner par rapport à fin juin, à 484 milliards de francs suisses. Sur dix mois, les volumes ont bondi de 12%, grâce notamment au renforcement du dollar face au franc, alors que la croissance annualisée des entrées nettes d'argent s'est inscrite à 4,4%.

Les poids lourds de la cote, Nestlé, Novartis et Roche (+0,1% chacun), étaient en phase avec le marché.

Vifor (+0,8%) va acquérir deux concurrents qui développent des traitements contre la calcification vasculaire progressive et les affections des tissus mous: l'espagnol Sanifit Therapeutics et le zurichois Inositec.

Le premier fera l'objet d'un paiement initial de 205 millions d'euros, auxquels pourront s'ajouter 170 millions en jalons pré-commerciaux, puis des commissions progressives sur revenus. Le second pourra compter sur 20 millions de francs suisses d'emblée, puis sur des versements d'étape en fonction des succès cliniques futurs.

Sika (+1,1%) a ouvert une usine de production de mortier dans l'est de la Chine afin de renforcer ses capacités de production dans ce pays à forte croissance et de répondre à la demande locale.

Holcim (+0,1%) a vu son objectif de cours marginalement raboté par UBS, qui confirme sa recommandation d'achat du titre (buy). L'impact de la décarbonisation et du renforcement de l'économie circulaire sur le cours de l'action n'est pas encore clair, estime l'analyste.

Sur le marché élargi, Obseva (non référencé) a indiqué que les autorités sanitaires américaines (FDA) devraient s'exprimer d'ici le 13 septembre 2022 sur la demande d'homologation pour le linzagolix pour le traitement des règles abondantes associées à des fibromes utérins chez des femmes prémonopausées.

Dans la foulée, le laboratoire spécialisée dans la santé féminine et reproductive a annoncé la nomination de Stephanie Brown au sein de son conseil d'administration à partir du 1er décembre en tant qu'observatrice à titre provisoire.

buc/fr