Zurich (awp) - La Bourse suisse reprenait du poil de la bête mercredi dans les premiers échanges, au lendemain d'une embardée marquée et dans l'attente de la publication en soirée du livre beige de la Réserve fédérale (Fed) sur la santé économique des Etats-Unis. Les indications préalables en provenance d'outre-Atlantique ne s'avèrent guère lisibles, les principaux indices à Wall Street ayant bouclé la séance de mardi en ordre dispersé, mais dans un mouchoir de poche.

"Les indices européens devraient ouvrir en hausse ce matin dans un rebond technique après la nette baisse d'hier. L'anxiété devrait cependant revenir, les investisseurs se demandant toujours quelle sera la réponse israélienne à l'attaque iranienne du week-end et les réelles intentions de la Fed," résume John Plassard, de Mirabaud Banque, dans un commentaire matinal.

Son homologue chez Swissquote Ipek Ozkardeskaya souligne de son côté que le président de ladite Fed vient de finalement reconnaître la possibilité d'un report de la première baisse de taux, au vu de la modestie des progrès observés en fin d'année dernière dans la lutte contre l'inflation.

Sur le registre conjoncturel, le Japon a fait état en mars d'un quatrième mois consécutif d'essor de ses exportations. La zone euro doit encore faire le point sur son inflation sur la même période, quand Londres vient de revendiquer un léger repli du phénomène.

A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) s'enrobait de 0,11% à 1'206,54 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,09% à 1836,82 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,11% à 14'878,31 points. Sur les trente principales valorisations, onze progressaient, quatre tergiversaient encore et quinze reculaient.

Le réassureur Swiss Re (+1,9%) tentait une échappée, sans indications particulières, poursuivi par le géant des génériques Sandoz (+1,4%) et le gestionnaire de marques de luxe Richemont (+1,2%).

Novartis (stable) ne profitait guère des données confirmatoires sur son traitement contre la sclérose en plaques Kesimpta, homologué depuis 2020 aux Etats-Unis et 2021 en Europe.

Son concurrent et voisin Roche (-0,8%) a présenté, lui, des données prometteuses mais convenues sur l'efficacité d'une formulation sous-cutanée de son traitement Ocrevus, pour l'heure administrable en intraveineuse, contre la sclérose en plaques également.

La lanterne rouge provisoire échoyait au producteur de soupapes à vide VAT Group (-2,3%).

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