Zurich (awp) - La Bourse suisse continue de reculer sur un large front lundi après-midi. Le SMI a encore accentué ses pertes du milieu de séance et il est repassé sous la barre psychologique des 7800 points. L'incertitude est générale à moins de deux semaines du vote britannique sur l'appartenance à l'Union européenne. On est aussi dans l'attente de réunions des banques centrales américaine, japonaise et suisse cette semaine.

L'indice VSMI de volatilité a retrouvé ses niveaux les plus élevés de février dernier, lorsque les marchés avaient été secoués par la chute des Bourses chinoises. A l'inverse, les emprunts d'Etat allemands et suisse sont recherchés et jouent à plein leur rôle de valeurs refuge.

Vers 15h, le SMI reculait de 1,64% à 7793,08 points, au plus bas du jour. le SLI perdait 1,82% à 1173,44 points et le SPI 1,64% à 8445,85 points. Les trente blue chips étaient en rouge.

LafargeHolcim (-4,3%) tenait toujours la lanterne rouge. Selon le "Financial Times", le cimentier franco-suisse va procéder à plus de désinvestissements que prévu, ce que l'entreprise a entre-temps confirmé. Dans la presse dominicale, Thomas Schmidheiny, un actionnaire de poids, a encore une fois défendu le bien-fondé de la fusion. Il a admis que, jusqu'à mi-2017, il y aura encore quelques gros chantiers à résoudre, mais c'était prévu.

Aux bancaires, CS reculait de 3,4% à 11,67 CHF. Le titre de la deuxième grande banque du pays avait déjà perdu 7% la semaine passée et n'est plus très éloigné de son plus bas de l'année à 11,60 CHF. UBS cédait 2,5%. Dans une étude sectorielle, Exane BNP a réduit l'objectif de cours des actions des deux banques et confirmé "underperform" pour chacune d'entre elles.

Julius Bär (-1,7%) faisait à peine mieux que ses deux grandes soeurs. Le CEO Boris Collardi a annoncé lors d'une interview diffusée dans la presse du week-end des améliorations du système, afin d'éviter à l'avenir des problèmes liés à des scandales de corruption, tels que ceux de la Fifa et de Petrobras.

Les autres gros perdants étaient Dufry (-3,0%), Swiss Re (-2,7%) et Zurich (-2,5%), ce dernier restant fortement sous pression après l'annonce, vendredi, d'une restructuration.

Les poids lourds Novartis (-1,4%) et Nestlé (-1,2%) modéraient quelque peu la baisse de l'indice.

Les valeurs qui s'en tiraient le mieux étaient Syngenta (-0,2%) ainsi que SGS et Kühne+Nagel (chacune -0,4%).

Sur le marché élargi, les plus gros perdants étaient Newron (-8,0%), Molecular Partners (-6,8%), Cassiopea (-6,5%), Santhera (-5,3%) et Basilea (-4,8%).

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