Zurich (awp) - La Bourse suisse s'était parée de vert mercredi à l'approche de la mi-journée, concrétisant enfin des espoirs de rebond qui s'étaient évanouis la veille. Les marchés boursiers ont été chahutés au cours des dernières séances, non seulement en Europe, mais également aux Etats-Unis et au Japon.

"La phase de consolidation sur les marchés actions est justifiée par les fondamentaux", a commenté Arthur Jurus, directeur des investissements chez Oddo BHF. "Nous considérons les événements des derniers jours comme une correction qui, selon nous, devrait créer de nouvelles opportunités d'achat, en particulier dans l'intelligence artificielle", remarque le spécialiste.

Sur le front conjoncturel, la Chine a vu la dynamique de ses exportations s'enrayer en juillet, tandis que ses importations ont nettement rebondi. En France, le déficit commercial est resté stable en juin à 7,1 milliards d'euros. Les exportations allemandes ont de leur côté reculé de 3,4% sur un mois en juin, alors qu'un rebond était attendu, montrant que la sortie du tunnel n'est pas en vue pour la première économie européenne.

La conjoncture suisse s'est légèrement redressée au mois de juillet, selon le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique de Zurich. Cette amélioration provient essentiellement d'une évolution favorable dans l'industrie manufacturière. Côté immobilier, le risque de bulle immobilière s'est éloigné selon l'indice d'UBS.

Vers 11h00, le SMI prenait 1,58% à 11'691,7 points, le SLI gagnait 1,74% à 1893,81 points et le SPI prenait 1,59% à 15'590,59 points. Les 30 valeurs vedettes étaient dans le vert.

Sandoz (+3,6%) prenait la tête du classement provisoire. Le fabricant de génériques et biosimilaires doit publier ses résultats semestriels jeudi.

La deuxième marche était occupée par Sika (+3,4%), et la troisième par VAT Group (+3,0%).

Le géant de la souris Logitech (+1,0%) a annoncé la nomination de Matteo Anversa au poste de directeur financier à compter du 1er septembre. Le nouveau responsable succède à Meeta Sunderwala, qui occupe cette fonction à titre intérimaire depuis le départ fin mai de Charles Boynton.

Le bon de jouissance Roche prenait 1,8% et la porteur 1,5%. Le conglomérat pharmaceutique évaluerait selon le Financial Times des options de désengagement de l'agrégateur et exploitant de données oncologiques new-yorkais Flatiron Health, acquis intégralement en 2018 pour 1,9 milliard de dollars. Traitée comme une filiale indépendante, Flatiron rencontrerait toutefois des difficultés à nouer de nouvelles collaboration avec d'autres sociétés pharmaceutiques, du fait de son appartenance à Roche, selon le quotidien.

Novartis (+1,4%) était en ligne avec le marché le troisième poids lourds Nestlé (+0,3%) traînait la patte.

Sur le marché élargi, le fabricant de lingerie et vêtements de nuit Calida (+4,1%) a annoncé le lancement d'un programme de rachat d'actions suite au gain issu de la cession de Lafuma et la réduction de la participation de la famille fondatrice. Les actionnaires doivent ainsi profiter d'une hausse de 10% du bénéfice par action et de l'augmentation de la part du capital flottant.

Le spécialiste des technologies sans fil U-blox (-1,0%) a vu ses recettes divisées par près de trois sur un an au premier semestre 2024. Il pointe des difficultés persistante dans le marché de l'industrie. La firme de Thalwil est en outre restée largement déficitaire.

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