Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait débuter la séance de mardi de manière hésitantes, malgré la progression de Wall Street la veille en clôture. A quelques heures des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, les investisseurs demeurent cependant nerveux, dans l'attente aussi des chiffres de l'inflation outre-Atlantique jeudi, laquelle pourrait afficher un quatrième repli consécutif.

Les principaux indices américains ont fini en hausse hier soir après un short squeeze "logique" dans le contexte des élections de mi-mandat aux États-Unis dont les résultats ne seront peut-être pas immédiatement disponibles, observe John Plassard, de Mirabaud Banque. Plusieurs scrutins s'annoncent serrés et des États clés comme la Pennsylvanie, l'Arizona ou encore le Wisconsin (les fameux "swing states") ont déjà prévenu que le dépouillement de chaque bulletin de vote pourrait prendre plusieurs jours, les experts estiment qu'il y a de fortes chances que l'Amérique se couche le soir des élections sans savoir qui a gagné, ajoute l'expert.

Pour mémoire, les 435 sièges de la Chambre des représentants des États-Unis sont à pourvoir, tout comme 35 sièges du Sénat et 36 postes de gouverneur. Pour devenir majoritaires à la chambre basse, les républicains doivent gagner cinq sièges, alors qu'un seul suffira pour contrôler le Sénat. Les prévisionnistes et les sondages électoraux non partisans indiquent que les républicains ont de très fortes chances de remporter la majorité à la Chambre des représentants, tandis que le contrôle du Sénat sera probablement plus serré.

Le président américain Joe Biden n'a pas eu un mandat facile, note pour sa part Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote. "La pandémie de Covid, la guerre en Ukraine, la crise énergétique mondiale, l'inflation galopante, une politique de resserrement impitoyable de la Réserve fédérale (Fed), la hausse des taux hypothécaires... tous ces facteurs pèseront du mauvais côté de la balance pour les démocrates lors de l'élection".

Du côté des premières informations macroéconomiques, la consommation des ménages au Japon en termes réels, soit ajustée de l'inflation, a augmenté de 2,3% en septembre, présentant un quatrième mois consécutif de croissance. Ce mardi, les investisseurs se pencheront en outre sur les ventes au détail en zone euro en septembre.

Vers 08h15, l'indice SMI notait 10'756,07 points, soit une progression d'à peine 0,05%, selon les projections avant-Bourse calculées par la Banque Julius Bär. A l'exception de Richemont, en repli de 0,7% et de Credit Suisse, stable, toutes les autres valeurs constitutives de l'indices phare s'affichaient en hausse, dans une fourchette de très faible ampleur, la plupart ne prenant que 0,1%.

En haut de tableau, Logitech (+0,9%) s'échappait seul en tête, loin devant ABB (+0,1%), Alcon (+0,1%), Givaudan (+0,1%) et Holcim (+0,1%), notamment. Les trois poids lourds de la cote, Nestlé, Novartis et Roche (+0,1% aussi) évoluaient au même rythme, la défensive Swisscom fermant la marche des gagnants.

UBS (+0,1%) UBS a fait part de la nomination de Damian Vogel au poste de responsable de la gestion du risque (CRO) à compter de début mai l'an prochain. Le nouveau membre désigné de la direction générale collaborera dans l'intervalle étroitement avec Christian Bluhm, titulaire du poste depuis 2016 et qui a décidé de se consacrer à la photographie notamment.

Hors SMI, PSP progressait de 1,1%) malgré la publication d'un résultat net en chute de plus d'un tiers en rythme annuel sur les neuf premiers mois de 2022. Les recettes et la a performance opérationnelle se sont, elles, améliorées.

Valiant (+1,1% aussi) a dégagé une solide performance sur les neuf premiers mois de l'année, quasiment conforme aux projections du marché. L'établissement bancaire bernois a confirmé ses objectifs de croissance pour l'ensemble de 2022.

Lem (non référencé) a vu ses ventes progresser davantage que prévu au premier semestre de l'exercice 2022/23 (au 30 septembre), tandis que le bénéfice est resté stable. Le groupe émet des prévisions pour l'exercice en cours, mais celles-ci excluent l'impact d'éventuels confinements massifs en Chine

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