Zurich (awp) - La Bourse suisse s'apprêtait mercredi à capitaliser encore sur le sentiment de détente face aux craintes suscitées par le nouveau variant Omicron du coronavirus. Le phénomène avait déjà alimenté un mouvement de rétablissement sur les deux premiers jours de la semaine. Wall Street en a aussi profité pour boucler la séance de mardi sur des gains sensibles.

Chez Swissquote, Ipek Ozkardeskaya se demande si ce regain d'optimisme n'est pas exagéré. L'analyste reconnaît néanmoins que l'atténuation des craintes liées à Omicron, l'annonce que les anticorps de GSK fonctionnent contre l'ensemble des mutations du nouveau variant, l'accord au Congrès américain pour voter sur le plafond de la dette ou le sentiment que la chute désormais presque certaine d'Evergrande ne provoquera pas d'onde de choc sur les marchés sont de nature à ramener sur la voie du risque les détenteurs de capitaux qui s'en étaient détournés ces derniers temps.

Les prochaines indications sur l'inflation aux Etats-Unis constituent néanmoins un risque important pour la confiance des investisseurs, prévient l'experte de la banque en ligne glandoise.

Dans une actualité des entreprises relativement morne, la cession annoncée par Nestlé lundi soir d'une part non négligeable de sa considérable participation dans L'Oréal risque de provoquer des remous.

A 08h14, le préSMI concocté par Julius Bär s'appréciait de 0,23% à 12'541,91 points. Si la performance devait beaucoup à Nestlé (+1,0%), seul Givaudan (-0,9%) pointait dans le rouge.

Le paquebot alimentaire veveysan et première valorisation helvétique jouait ainsi les remorqueurs de l'indice phare de la place zurichoise. Le géant verniolan des arômes et parfums, lui, subissait le contrecoups d'une dégradation par UBS de son appréciation à "neutral".

Entre ces deux extrêmes, la plupart des autres valeurs vedettes s'enrobaient d'environ 0,1%. Novartis (+0,7%) constituait l'unique autre exception, sans indication particulière.

Sur le marché élargi, Basilea (+2,1%) profitait pleinement d'un versement d'étape consenti par son partenaire de distribution Pfizer, dans le sillage du franchissement d'un jalon commercial pour son antifongique Cresemba.

Helvetia (-0,4%) occupait l'autre bout du tableau. La présidente Doris Russi Schurter ne briguera pas de nouveau mandat. Le poste devrait revenir à Axel Lehmann en 2023, après un intérim assuré par Thomas Schmuckli.

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