Zurich (awp) - La Bourse suisse se préparait mercredi à une gueule de bois, au lendemain de l'officialisation d'une nouvelle et importante poussée inflationniste outre-Atlantique. Le phénomène préoccupe au plus haut point les détenteurs de capitaux, inquiets à la perspective d'un resserrement de la politique monétaire de la première économie mondiale.

"Les trois indices principaux aux Etats-Unis ont reculé de près de 0,4% mardi (...) tandis que les investisseurs réévaluent les projections d'inflation et digèrent des résultats bancaires mitigés", rappelle Credit Suisse dans un commentaire matinal.

Quand bien même le renchérissement au pays de l'oncle Sam s'est avéré une nouvelle fois plus important que prévu en juin, les marchés financiers considèrent toujours le phénomène comme temporaire, note Achim Matzke, de Commerzbank.

Sa consoeur Ipek Oskardeskaya de chez Swissquote souligne néanmoins que les dernières données risquent de faire passer cette rhétorique pour un voeux pieux. L'analyste se demande combien de temps la Réserve fédérale (Fed) pourra patienter avant de devoir revoir sa généreuse politique monétaire.

La situation sanitaire demeure en outre préoccupante. Après le Royaume-Uni, c'est désormais au tour de l'Allemagne et des Pays-Bas d'assister à un regain d'infections attribuées au variant delta du coronavirus. La recrudescence observée en Europe n'épargne pas la Suisse.

A 08h10, le préSMI extrapolé par Julius Bär cédait 0,19% à 12'058,84 points. Seules sept des vingt valeurs vedettes se maintenaient à flot.

La porteur Swatch (+1,0%) tentait de capitaliser sur la performance semestrielle de l'horloger biennois publiée lundi soir et le flot de commentaires élogieux qui s'en est suivi. Richemont (+0,1%) fermait le petit peloton des gagnants.

Les bancaires étaient à la peine, Credit Suisse (-1,7%) s'apprêtant même à démarrer la séance depuis la ligne des stands. UBS (-0,1%) affichait de moins mauvaises prédispositions.

Les poids lourds aussi actionnaient les freins. Le bon Roche et Nestlé égaraient 0,1% chacun, quand Novartis lâchait 0,6%. Les valeurs de la santé garnissaient d'ailleurs le rang du fond, Alcon abandonnant 0,7% et Lonza 0,8%.

Sur le marché élargi, le producteur de visserie et de solutions de fixation Bossard (+1,8%) a confirmé avoir réalisé un premier semestre exceptionnel en termes de ventes, chatouillant la marque du demi-milliard de francs suisses.

Le laboratoire Basilea (+1,5%) s'appuiera sur JSC Lancet pour commercialiser son antibiotique Zevtera en Russie, Biélorussie, Arménie, Kazakhstan et Kirghizstan.

Le fournisseur de dispositifs et solutions de communication en milieu hospitalier Ascom (+0,8%) a décroché un contrat à un gros million d'euros pour approvisionner un exploitant de maisons de retraites aux Pays-Bas.

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