Zurich (awp) - Les entreprises suisses ont continué d'étoffer les présences féminines au sein de leurs conseils d'administration. Il faudra cependant encore quelques années aux sociétés helvétiques pour atteindre la part de 30% définie dans la législation.

La part de femmes siégeant dans les organes de surveillance des 100 plus grands employeurs suisses est passée de 23% l'année dernière à 24% en 2021, a noté le cabinet de recrutement de cadres Guido Schilling. Ce dernier estime que "la plupart des entreprises ont maintenant pris conscience des enjeux" de la diversité.

Et parmi les entreprises cotée sur l'indice vedette SMI de la Bourse suisse, "la proportion de femmes siégeant au conseil d'administration est déjà de 27%", ont relevé les auteurs de l'étude.

Dans sa 16e édition, le rapport indique que plus d'un poste vacant sur trois dans les conseils d'administration a été attribué à une femme. A l'inverse, le nombre d'entreprises ne comptant aucune femme, ou seulement une seule, au sein de leur organe de surveillance a diminué de 53% à 35% en l'espace de quatre ans.

Les grands groupes helvétiques sont cependant encore loin de se conformer à la législation, entrée en vigueur cette année, et qui prévoit pour les sociétés cotées d'au moins 250 employés qu'il y ait une part de 30% de femmes dans les conseils d'administration et de 20% au sein des directions.

Une autre étude sur la diversité publiée mardi par le cabinet Russell Reynolds a en effet révélé que dans l'ensemble les 20 sociétés cotées au SMI comptent actuellement 13% de femmes cadres dans leurs directions générales, un pourcentage en modeste hausse d'un point de pourcentage comparé à 2020. Parmi ces entreprises, aucune n'a attribué le poste de directeur général à une femme et seule une société compte une directrice financière.

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