Paris (awp/afp) - Les marchés se montraient hésitants mercredi, affairés à examiner de nouvelles publications trimestrielles d'entreprises de part et d'autre de l'Atlantique, mais aussi la trajectoire de l'inflation et les blocages d'approvisionnement.

Les places européennes cherchaient une direction à Paris (+0,04%) à Londres (+0,02%) et à Francfort (+0,14%), où l'influent président de la Bundesbank allemande, Jens Weidmann, a annoncé sa démission pour la fin de l'année. Quant à la Bourse suisse, elle voyait son indice phare SMI progresser de manière nettement plus affirmée, celui-ci gagnant vers 13h30 0,56%.

La tendance s'annonçait aussi peu claire à Wall Street où les contrats à terme des principaux indices étaient stables avant l'ouverture.

Jusqu'ici les résultats trimestriels des grosses entreprises américaines, supérieurs aux attentes, ont bien plu aux investisseurs américains.

En ce moment, "le marché surévalue les bonnes nouvelles et sous-évalue les mauvaises" comme les problèmes d'approvisionnement et la hausse des prix, "parce que les taux ne remontent pas trop vite" sur le marché de la dette souveraine, explique Alexandre Bardez, analyste chez IG France, dans un point quotidien en ligne.

Thème récurrent, l'inflation continue de susciter des interrogations et la hausse fulgurante des prix à la production en Allemagne (+14,2% en septembre) n'offrait aucun répit. Idem au Royaume-Uni, où l'inflation reste très élevée bien qu'elle ait légèrement ralenti pour les douze mois terminés en septembre, à 3,1%.

La question de la réduction de la politique monétaire ultra-accommodante des banques centrales reste aussi omniprésente, les marchés anticipant un relèvement plus précoce des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed) et européenne (BCE).

Jusqu'à la fin de la semaine, la question en Asie sera de savoir si le promoteur immobilier chinois endetté Evergrande pourra éviter le défaut de paiement. Un "défaut sélectif" a par ailleurs été prononcé par l'agence de notation financière S&P Global Ratings pour le groupe immobilier chinois Sinic.

Nestlé relève ses objectifs

Toujours vers 13h30, l'action du géant suisse de l'agroalimentaire grimpait de 3,12% à 116,48 francs suisses, portée par un chiffre d'affaires meilleur qu'attendu sur neuf mois, en hausse de 2,2%, et par le relèvement de ses objectifs pour 2021.

Kering pénalisé par Gucci

Vers 12h40, l'action Kering perdait 3,87 % à 625,20 euros. Le groupe de luxe a engrangé plus de 4 milliards d'euros de ventes au troisième trimestre, soit 10% de plus qu'en 2019, mais la résurgence de cas de Covid-19 en Asie-Pacifique a pénalisé sa marque phare Gucci (environ 193 millions d'euros de ventes de moins qu'en 2019).

ASML communique ses prévisions

Le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l'industrie des microprocesseurs (-1,8% à 670,7 euros à Amsterdam) a réalisé un chiffre d'affaires de 5,2 milliards au troisième trimestre, dans le bas de la fourchette de ses prévisions. Le groupe table sur une hausse de 35% du chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'exercice mais dit commencer à ressentir les effets de la pénurie actuelle de matériaux.

Deliveroo prend du poids

La plateforme de livraison de repas Deliveroo était en hausse de 3,48% à 300,60 pence vers 12h55, après l'annonce d'une valeur brute de transactions (l'équivalent de son chiffre d'affaires) en hausse de 58% sur un an au troisième trimestre.

Le pétrole et le bitcoin se calment un peu

Le pétrole reprenait son souffle: le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre perdait 1,18% par rapport à la clôture de la veille, à 84,08 dollars à Londres.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, abandonnait 1,26% à 81,39 dollars.

Le bitcoin (-0,45% à 63'821 dollars vers 13H00) décélérait un peu au lendemain du lancement officiel du premier ETF associé à la cryptomonnaie qui l'a propulsé à 64.475 dollars, à un fil de son record absolu de 64.870 dollars, atteint en avril.

L'euro faisait du surplace face au dollar (+0,01%) à 1,1634 dollar vers 13h00. Le yen a touché mercredi son plus bas en quatre ans face au dollar.

afp/vj