Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes poursuivaient leur ascension mardi à la mi-journée, gagnant plus de 1% après une série d'indicateurs de bon augure pour la reprise mondiale, tandis que Wall Street devrait ouvrir dans le vert.

Après avoir rebondi à l'ouverture, les places européennes accroissaient leurs gains vers 12H05 GMT, atteignant de nouveaux sommets. Paris, au plus haut depuis septembre 2000, gagnait 1,13% tandis que Francfort enchaînait les records historiques (+1,62%). A Zurich, le SMI grimpait de 1,21% et passait la barre des 11'500 points.

Milan (+1,46%) et Londres (+1,18%) n'étaient pas en reste.

De son coté, Wall Street s'orientait vers un démarrage tout aussi vigoureux après un week-end de trois jours: le Dow Jones gagnait 0,68%, le S&P 500 progressait de 0,53% et le Nasdaq prenait 0,40%, d'après les contrats à terme sur les principaux indices américains.

"Les investisseurs semblent déterminés à faire grimper les cours des actions le premier jour du mois, dans un contexte où les données macroéconomiques chinoises solides et l'optimisme quant à la perspective de la levée des restrictions en Europe cet été ont donné un nouvel élan", relève Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Les investisseurs avaient en effet de quoi se réjouir, entre la légère accélération de l'activité manufacturière en Chine au mois de mai, son fort rebond en France sur la même période ou encore la montée en puissance de l'inflation en Europe.

Le taux d'inflation de la zone euro a en effet poursuivi sa hausse en mai, tirée par les prix de l'énergie, et a atteint 2% sur un an, la limite haute de l'objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE), tandis que le chômage a reflué à 8%.

"Toutefois, il pourrait également s'agir du calme avant la tempête" pour les marchés actions "avant le rapport sur l'emploi américain de cette semaine, prévu vendredi, les opérateurs souhaitant obtenir davantage de clarté sur le rythme de la reprise et l'éventuel retrait du soutien monétaire de la Fed", ajoute M. Veyret.

Dans l'immédiat, les investisseurs avaient surtout les yeux tournés vers la réunion des membres de l'Opep et de leurs alliés, qui doivent arrêter la quantité de barils que produira le groupe au cours des mois à venir, dans un contexte de reprise de la demande.

Le marché s'attend à un maintien de la hausse progressive entérinée fin avril, après les fortes coupes décidées l'an dernier face à la pandémie de Covid-19.

Dans l'après-midi est également attendu, aux Etats-Unis, l'indice d'activité manufacturière ISM pour mai.

Fin de litige entre Daimler et Nokia ___

Le constructeur automobile allemand Daimler (+2,82% à 78,32 euros) et l'équipementier télécom Nokia (+0,38% à 4,26 euros à la Bourse d'Helsinki) ont annoncé mardi un accord, dont les détails financiers n'ont pas été communiqués, mettant fin à un litige autour de la propriété intellectuelle de certaines technologies de connectivité mobile utilisées dans les voitures du fabriquant des Mercedes-Benz.

Les matières premières à la fête ___

La perspective d'une possible réouverture des vannes de production d'or noir galvanisait les valeurs minières et pétrolières.

A Londres, Royal Dutch Shell (action " B ") gagnait 1,98% à 1.309,00 pence tandis que son concurrent BP prenait 2,16% à 312,75 pence.

A Paris, Aperam se hissait en tête du SBF 120 (+6,51% à 48,58 euros), talonné par CGG (+4,68% à 0,93 euro) et TechnipFMC (+4,03% à 7,27 euros). ArcelorMittal montait de 2,51% à 27,57 euros et TotalEnergies de 2,43% à 38,83 euros.

Du côté du pétrole, des devises et du bitcoin ___

Vers 12H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août accroissait ses gains (+2,24% à 70,87 dollars) à Londres par rapport à la clôture de lundi. Il a atteint plus tôt dans la séance 71,00 dollars, une première depuis le 8 mars.

A New York, le baril de WTI pour livraison en juillet gagnait 2,97% à 68,29 dollars, après avoir atteint 68,42 dollars, au plus haut depuis le 23 octobre 2018.

L'euro restait stable face au billet vert (-0,04% à 1,2222 dollar).

La livre britannique reculait légèrement (-0,26% à 1,4174 dollar pour une livre) après avoir atteint un sommet depuis trois ans, à 1,4248 dollar.

De son côté, le bitcoin se stabilisait (-0,3% à 36.591 dollars).

afp/rp