Paris (awp/afp) - Les marchés actions mondiaux ne montraient pas de tendance claire mercredi, et attendaient de nouveaux éléments pour pencher du côté de l'optimisme ou bien craindre des restrictions monétaires.

Vers 11H30 GMT, l'Europe était dans le vert: Paris avançait de 0,23%, Milan de 0,26%, Londres de 0,16% et Francfort (+0,01%) était stable. A Zurich, le SMI gagnait 0,41%.

De son coté, Wall Street s'orientait vers une ouverture encore plus atone, après avoir fini proche de l'équilibre mardi: le Dow Jones gagnait 0,09%, le S&P 500 progressait de 0,02% et le Nasdaq lâchait 0,01%, d'après les contrats à terme sur les principaux indices américains.

L'Asie a fini divisée avec Tokyo en hausse, mais Hong Kong et Shanghai en recul.

"La plupart des traders attendent désormais de nouveaux catalyseurs avant de prendre une décision significative sur leur exposition à des actifs plus risqués tels que les actions", estime Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades.

Les marchés pourraient réagir aux prises de paroles de banquiers centraux, prévues dans l'après-midi lors d'une conférence. La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde s'exprimera également à 19H00 à l'occasion de la réception d'un prix.

L'inquiétude des marchés est que les banques centrales décident de réduire leur soutien à l'économie en raison des poussées inflationnistes, signant ainsi la fin de l'euphorie boursière permise par l'abondance de liquidités sur les marchés.

Le "climat de marché" est "incertain", poursuit Pierre Veyret," de nombreux investisseurs restent tiraillés entre la reprise économique mondiale et les préoccupations liées à l'inflation".

La Commission européenne a annoncé mercredi que les règles de discipline budgétaire imposées aux États membres de l'UE, qui ne sont plus appliquées depuis mars 2020, resteront suspendues en 2022 afin de surmonter la crise économique liée au Covid-19.

Quant au marché obligataire, les taux d'emprunt refluaient légèrement mercredi, après s'être tendus la veille sous le coup de l'inflation. Le rendement américain à 10 ans était de 1,60%.

Le pétrole progresse ___

Les cours du pétrole étaient toujours en marche avant mercredi au lendemain d'un sommet de l'Opep+ qui a confirmé sans surprise le maintien de l'ouverture progressive des robinets d'or noir du cartel élargi d'ici juillet.

Vers 11H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août avançait de 1,14% à 71,05 dollars à Londres par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril de WTI pour livraison en juillet gagnait 1,03% à 68,42 dollars. La veille il avait même atteint un prix inédit depuis octobre 2018, au-dessus de la barre des 70 dollars.

Profitant de cette tendance, les entreprises du secteur étaient bien orientées.

A Paris, TotalEnergies montait de 1,89% à 39,56 euros.

A Londres, Royal Dutch Shell était bien orientée (+1,53% à 1.326 pence), tout comme BP (+1,29% à 319 pence).

Le tourisme en forme ___

De bon augure avant l'été, les aéroports américains ont enregistré vendredi et lundi, à l'occasion du premier week-end prolongé de la belle saison, leur plus forte fréquentation depuis mars 2020.

A Francfort, Lufthansa progressait de 1,36% à 11,04 euros. L'Etat allemand, déjà détenteur de 20% de la compagnie aérienne, pourrait participer à une augmentation de capital de cette dernière, approuvée plus tôt par les actionnaires pour un maximum de 5,5 milliards d'euros, affirme mercredi l'agence Bloomberg en se basant sur des sources proches du dossier.

Air France KLM profitait aussi du contexte de reprise des voyages et bondissait de 2,50% à 4,87 euros à Paris.

A Londres, IAG, maison mère de British Airways, prenait 0,46% à 208 pence.

Le patron de Ryanair (+0,09% à 17,11 euros à Dublin), Michael O'Leary, appelle le Royaume-Uni à mettre les pays touristiques dans sa liste "verte" de voyages internationaux.

Beiersdorf prisé ___

Le titre de Beiersdorf, fabricant de la crème Nivea, bondissait de 3,02% à 99,74 euros, à Francfort, après une note de Berenberg recommandant de l'acheter.

Du côté de l'euro et du bitcoin ___

L'euro reculait de 0,38% face au dollar, à 1,2166 dollar vers 11H30 GMT.

De son côté, le bitcoin avançait de 2,41%, s'échangeant autour de 37.191 dollars.

afp/rp