Paris (awp/afp) - Les marchés actions poursuivaient leur rebond vendredi, et se concentraient sur des indicateurs économiques en bonne santé plutôt que sur les risques d'inflation.

Vers 14H00 GMT, les principales places boursières européennes accroissaient leurs gains tandis que Londres était stable (+0,02%), poursuivant la séance à la traîne. Paris gagnait 0,74%, Francfort 0,52% et Milan 0,86%. A Zurich, le SMI avançait de 0,61%.

Wall Street a également ouvert sur une note positive, retrouvant la confiance et écartant les incertitudes autour de l'inflation et de la politique monétaire: le Dow Jones progressait de 0,82%, le S&P 500 de 0,58% le Nasdaq de 0,41%.

Tiraillés depuis plusieurs séances entre l'optimisme lié à la réouverture des économies et l'inquiétude d'une surchauffe qui pousserait les Banques centrales à un premier tour de vis monétaire, les marchés semblaient donc opter ce vendredi pour le verre à moitié plein.

Nouveau gage de reprise, l'activité du secteur privé dans la zone euro a enregistré en mai sa plus forte croissance en plus de trois ans, grâce à la levée progressive des restrictions sanitaires.

Les "données de la matinée font néanmoins apparaître quelques signaux à ne pas négliger", préviennent les analystes du cabinet RichesFlores Research, notant que "dans le secteur manufacturier, les premiers signes d'essoufflement se profilent: le moral plafonne, voire, se replie".

"Les tensions rapportées sur l'offre s'accroissent. Elles continuent à tirer les prix mais gênent également de plus en plus les perspectives", ajoutent-ils.

Toujours du côté des indicateurs, "les indices PMI américains d'aujourd'hui devraient nous donner une idée de la répercussion de l'inflation et nous indiquer si les services sont touchés", anticipe Sebastien Galy, analyste chez Nordea Investment.

Aux Etats-Unis, les ventes de logements anciens ont baissé en avril pour le 3e mois de suite et leur prix médian a atteint un record.

Les taux d'intérêt se détendaient sur le marché obligataire, particulièrement en Europe, signe d'un certain apaisement sur le front des anticipations d'inflation.

Le FMI a proposé vendredi un plan destiné à mettre fin à la pandémie mondiale de Covid-19 dont le financement est estimé à 50 milliards de dollars avec un objectif de vaccination d'au moins 40% de la population mondiale d'ici la fin de l'année.

Trois producteurs de vaccins contre le Covid-19 se sont engagés vendredi à fournir à prix coûtant ou réduit 3,5 milliards de doses aux pays les plus pauvres en 2021 et 2022. L'UE apportera de son côté 100 millions de doses, et la France donnera "au moins 30 millions de doses" à Covax d'ici fin 2021.

L'automobile en forme ___

Le secteur automobile était bien orienté des deux côtés du Rhin. A Francfort, Continental gagnait 2,52% à 117,18 euros, BMW 0,84% à 85,42 euros et Daimler 0,88% à 75,80 euros.

A Paris, Renault gagnait 1,58% à 32,87 euros et Stellantis bondissait de 2,26% à 15,35 euros. Les équipementiers n'étaient pas en reste: Valeo montait de 3,12% à 26,08 euros et Faurecia de 2,01% à 44,15 euros.

Trou d'air pour Lufthansa ___

Sur le MDax, le titre Lufthansa chutait de 5,80% à 10,24 euros en raison de la vente par les héritiers du milliardaire Heinz Hermann Thiele, décédé il y a trois mois, de la moitié de leurs actions dans la compagnie aérienne.

Richemont bondit ___

L'action du géant suisse du luxe Richemont grimpait de 5,05% à 99,42 francs suisses suisses à la Bourse suisse après la publication de résultats annuels meilleurs que prévu, portés par un vif rebond de ses ventes.

Pétrole et bitcoin se redressent, l'euro stable ___

Vers 14H00 GMT, le bitcoin poursuivait son rebond et remontait de 2,69% à 41.141 dollars, après avoir perdu jusqu'à 30% mercredi, à la suite d'un rappel à l'ordre en Chine contre les cryptomonnaies et de propos d'Elon Musk, le patron de Tesla.

L'euro perdait du terrain (-0,36%) face au billet vert, à 1,2184 dollar.

Les cours du brut bondissaient vendredi.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet gagnait 2,01% à 66,40 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, bondissait de 2,50% à 63,46 dollars.

afp/rp