Paris (awp/afp) - Les marchés étaient sans tendance claire mercredi et étudiaient en détail les nouvelles publications trimestrielles d'entreprises, tout en gardant un oeil sur les hausses de prix.

Wall Street évoluait mollement, consolidant ses gains des séances précédentes. Vers 14H10 GMT, le Dow Jones prenait 0,35%, le S&P 500 0,28% et le Nasdaq était stable.

Les places européennes évoluaient en ordre dispersé: Paris gagnait 0,36%, Milan 0,59%, tandis que Londres reculait de 0,10% et que Francfort, où l'influent président de la Bundesbank Jens Weidmann a annoncé sa démission pour la fin de l'année, perdait 0,08%. A Zurich, le SMI avançait de 0,57%.

Jusqu'ici, les résultats trimestriels des grosses entreprises américaines, supérieurs aux attentes, ont plu aux investisseurs.

En ce moment, "le marché surévalue les bonnes nouvelles et sous-évalue les mauvaises" comme les problèmes d'approvisionnement et la hausse des prix, "parce que les taux ne remontent pas trop vite" sur le marché de la dette souveraine, explique Alexandre Bardez, analyste chez IG France, dans un point quotidien en ligne.

Les taux d'intérêt des dettes souveraines se détendaient en Europe et étaient stables aux Etats-Unis mercredi.

Thème récurrent, l'inflation continue de susciter des interrogations. Les prix à la production ont connu une hausse fulgurante en Allemagne en septembre (+14,2% en septembre), tandis qu'au Royaume-Uni, l'inflation reste très élevée bien qu'elle ait légèrement ralenti le mois dernier, à 3,1% sur un an.

Jusqu'à la fin de la semaine, la question en Asie sera de savoir si le promoteur immobilier chinois endetté Evergrande pourra éviter le défaut de paiement. Ce dernier a annoncé la reprise jeudi de sa cotation en Bourse, mais a averti qu'il pourrait "ne pas pouvoir honorer ses obligations financières".

Le bitcoin bat son record ___

Le cours du bitcoin a atteint un nouveau plus haut, à plus de 66.000 dollars, porté par le lancement d'un produit financier à Wall Street lié à la cryptomonnaie, étape historique pour sa démocratisation.

Vers 14H00 GMT, le bitcoin s'échangeait 66.020 dollars, en hausse de 2,89% par rapport à la clôture de la veille et de plus de 450% sur un an.

Netflix ne convainc pas ___

Le service de vidéo en ligne Netflix a engrangé 4,4 millions d'abonnés supplémentaires en net au troisième trimestre, mieux qu'attendu malgré une concurrence de plus en plus féroce. Les investisseurs ne semblaient néanmoins pas satisfaits de ces chiffres: l'action perdait 2,56% à 622,14 dollars.

Nestlé relève ses objectifs ___

L'action du géant suisse de l'agroalimentaire Nestlé grimpait de 3,15% à 116,52 francs suisses suisses, portée par un chiffre d'affaires meilleur qu'attendu sur neuf mois, en hausse de 2,2%, et par le relèvement de ses objectifs pour 2021.

United Airlines s'améliore ___

La compagnie américaine United Airlines a fait part d'un chiffre d'affaires plus important que prévu au troisième trimestre. Ses opérations restent déficitaires mais grâce aux aides gouvernementales, la société a dégagé un bénéfice net de 473 millions de dollars. Son titre perdait 0,69% à 45,92 dollars.

Kering pénalisé par Gucci ___

L'action Kering cédait 0,92% à 644,40 euros. Le groupe de luxe a engrangé plus de 4 milliards d'euros de ventes au troisième trimestre, soit 10% de plus qu'en 2019, mais la résurgence de cas de Covid-19 en Asie-Pacifique a pénalisé sa marque phare Gucci (environ 193 millions d'euros de ventes de moins qu'en 2019).

Son concurrent britannique Burberry prenait 1,83% à 1.864 pence, alors que Jonathan Akeroyd, actuel directeur général de Versace, a été choisi pour diriger le groupe.

Le pétrole en repli ___

Le pétrole reprenait son souffle: le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre perdait 1,19% par rapport à la clôture de la veille, à 84,08 dollars à Londres.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, abandonnait 0,99% à 82,14 dollars.

L'euro avançait de 0,12% face au billet vert à 1,1647 dollar vers 14H05 GMT. Le yen a touché mercredi son plus bas en quatre ans face au dollar.

afp/rp