New York (awp/afp) - Les marchés boursiers ont accueilli avec circonspection mercredi les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, qui ont confirmé le rythme soutenu de la hausse des prix, mais aussi les projets de la Fed de diminuer son soutien monétaire dès novembre.

Egalement focalisée sur les résultats d'entreprises, Wall Street a globalement conclu dans le vert: l'indice vedette Dow Jones est resté à l'équilibre, l'indice élargi S&P500 a progressé de 0,30% et l'indice à coloration technologique Nasdaq a engrangé 0,73%.

En Europe, où les cours ont été portés par les premiers résultats trimestriels d'entreprises, la tendance n'a pas énormément varié avec la publication du chiffre américain : Francfort a terminé en hausse de 0,68%, Paris 0,75% et Londres 0,16%. A Zurich, le SMI a gagné 0,49%.

L'inflation aux Etats-Unis s'est établie à 5,4% sur un an en septembre, les prix augmentant de 0,4% sur un mois, un peu plus que ce que les analystes anticipaient (+0,3%).

En outre, la Banque centrale a publié le compte-rendu (les "minutes") de sa dernière réunion, qui montre qu'elle est prête à diminuer ses achats d'actifs à la mi-novembre ou mi-décembre. Les membres du Comité monétaire escomptent terminer ces injections de liquidités d'ici le milieu de l'année prochaine.

Pour Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities, la réduction du soutien monétaire "est en fait une bonne chose pour le marché": "Cela montre que l'économie est assez forte pour marcher toute seule et cela diminue la perspective d'une forte inflation."

Sur le marché obligataire, les taux se détendaient, à l'image du 10 ans américain qui évoluait autour de 1,53%, loin du pic de 1,63% en séance la veille.

LVMH en confiance, le luxe suit ___

Le titre du numéro un mondial du luxe LVMH a grimpé de 3,48% à 653,90 euros, après l'annonce de ventes de 15,5 milliards d'euros au troisième trimestre, un chiffre supérieur à celui de 2019, avant la pandémie. Le groupe se montre "confiant dans la poursuite de la croissance actuelle" et en fait profiter les autres acteurs du secteur. Kering a pris 1,50% à 644,30 euros et Hermès 2,71% à 1.268 euros.

Les financières en difficulté ___

La baisse des taux souverains pénalisait les valeurs financières des deux côtés de l'Atlantique.

Aux Etats-Unis, JPMorgan Chase a perdu 2,38% à 161,43 dollars, ses résultats meilleurs qu'attendu publié mercredi ayant en outre été rendus possibles par une réduction de ses réserves de crédit.

A Paris, BNP Paribas a cédé 1,45% à 56,36 euros. A Londres, les banques ont souffert du mouvement, Barclays perdant 2,30% à 192,92 pence, Lloyds Banking Group reculant de 1,58% à 47,76 pence, HSBC se repliant de 1,04% à 424,55 pence et NatWest terminant en baisse de 0,65% à 228,30 pence.

Seul le premier gestionnaire d'actifs au monde, BlackRock, allait à contre-courant grâce à ses résultats trimestriels meilleurs que prévu, dopés par la hausse des commissions venant des opérations sur les marchés financiers. Son titre a bondi de 3,78% à 867,81 dollars.

Le pétrole se tasse ___

Les cours du pétrole sont restés à distance mercredi de leurs derniers plus hauts atteints deux jours plus tôt, lestés par une révision à la baisse de la demande cette année par l'Opep.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a lâché 0,28% ou 24 cents, à 83,18 dollars.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre a perdu 0,24% ou 20 cents, à 80,44 dollars.

Du côté de l'euro et du bitcoin ___

L'euro regagnait un peu de terrain (+0,56% à 1,1594 dollar) face au billet vert, tout en restant proche de son plus haut depuis juillet 2020.

Dans la foulée d'une chevauchée qui l'a vu prendre plus de 40% en dix jours, le bitcoin grimpait de 3,01% à 57.026 dollars.

afp/rp