Paris (awp/afp) - Campant sur leurs plus hauts niveaux, les Bourses européennes ont limité les initiatives mercredi, tout comme Wall Street, à quelques heures de la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui devrait opter pour le statu quo.

Paris (+0,20%) et Londres (+0,17%), qui ont fini au plus haut depuis respectivement le 12 septembre 2000 et le 21 février 2020, sont parvenus à accroître modestement leurs gains, tout comme Milan (+0,12%). Francfort a de son côté marqué une pause (-0,12%). A Zurich, le SMI a encore battu des records et terminé en hausse de 0,50%.

Un même attentisme était palpable à Wall Street, où, vers 16H15 GMT, le Dow Jones cédait 0,06%, le S&P 500 abandonnait 0,08% tandis que le Nasdaq refluait de 0,13%.

"Ce fut une nouvelle séance calme pour les Bourses européennes" même si "le ton est encore resté largement positif en dépit de la sous-performance du secteur des matières premières après les dernières données sur la production industrielle et les ventes de détail en Chine, ressorties en dessous des attentes", relève Michael Hewson, analyste en chef de CMC Markets.

"L'attention du marché est focalisée sur la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) dans la soirée qui, selon toute probabilité, s'avèrera être un non-événement complet", selon lui.

Si aucun changement de politique monétaire de la Banque centrale américaine n'est attendu ce mercredi à 18H00 GMT, les investisseurs seront toutefois à l'affût, lors de la conférence de presse de son président Jerome Powell, de toute indication sur le calendrier d'une future réduction du rythme de ses achats d'actifs, actuellement de 120 milliards de dollars par mois.

"A la lumière des données récentes, il serait surprenant que [les membres de la Fed] n'entament de discussion de cette nature", selon M. Hewson.

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a répété mercredi que l'accélération de l'inflation aux États-Unis sera seulement temporaire, liée à la réouverture de l'économie, balayant de nouveau les inquiétudes sur une hausse des prix forte et durable.

Les marchés semblent pour l'heure adhérer à ce scénario même si les craintes d'une hausse des taux d'intérêt plus rapide que prévu s'accumulent.

Sur le marché de la dette, les taux d'emprunt à dix ans ont très légèrement reflué en zone euro tandis que le rendement américain de même échéance se stabilisait.

Côté statistiques, les mises en chantier de logements aux États-Unis ont rebondi en mai, mais moins que prévu tandis que l'inflation britannique s'est accélérée à 2,1% sur un an en mai, dépassant les 2% pour la première fois depuis juillet 2019.

Déception pour McPhy Energy ___

Valeur du jour sur la cote parisienne, le titre de l'entreprise française McPhy Energy, spécialisée dans la production et le stockage d'hydrogène, qui a annoncé que sa croissance "pourrait s'avérer limitée" sur l'exercice 2021, a chuté de 14,95% à 23,22 euros.

BASF repousse l'IPO de Wintershell Dea ___

A Francfort, le géant de la chimie a reculé de 0,87% à 66,47 euros. BASF a annoncé mercredi sa décision de repousser pour "après 2021" l'introduction en Bourse de Wintershell Dea, sa division hydrocarbure. Celle-ci était jusque-là envisagée pour la seconde moitié de 2021.

Le secteur minier pèse sur la tendance ___

Les valeurs liées aux matières premières ont souffert après un fort ralentissement des ventes de détail et un tassement de la production industrielle en Chine, le premier consommateur de métaux au monde, le mois dernier. A Londres, Anglo American a perdu 1,18% à 2.963,50 pence et Glencore a reculé de 1,23% à 317,05 pence.

A Paris, ArcelorMittal a fléchi de 1,64% à 25,23 euros et Eramet de 1,83% à 53,50 euros.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les prix du pétrole, qui ont atteint de nouveaux sommets depuis plusieurs années dans la matinée, continuaient de monter après l'annonce d'une chute plus importante que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

Vers 16H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août gagnait 0,65% à 74,47 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet progressait de 0,19% à 72,26 dollars.

L'euro refluait légèrement (-0,11%) face au billet vert, à 1,2114 dollar pour un euro.

Le bitcoin continuait d'évoluer sous les 40.000 dollars (-3,55% à environ 38.761 dollars).

afp/rp