Paris (awp/afp) - Les marchés européens continuaient de remonter la pente vendredi, en amont d'une ouverture qui s'annonçait également haussière à Wall Street, délaissant leurs craintes inflationnistes pour trouver du réconfort dans des indicateurs de bon augure.

Vers 11H40 GMT, les principales places boursières européennes accroissaient leurs gains tandis que Londres réduisait ses pertes (-0,11%). Paris gagnait 0,59%, Francfort 0,25% et Milan 0,66%. A Zurich, le SMI gagnait 0,48%.

Wall Street devrait de son côté poursuivre dans le vert à l'ouverture, après avoir déjà repris du poil de la bête jeudi. D'après les contrats à terme sur les principaux indices américains, le Dow Jones gagnait 0,43%, le S&P 500 0,39% et le Nasdaq 0,36%.

"Les Bourses européennes évoluent globalement à la hausse, prolongeant les importants gains enregistrés lors de la séance précédente, l'optimisme entourant les perspectives économiques se ravivant", souligne Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

"Les cas de contamination au Covid déclinent sur le Vieux Continent, les restrictions sanitaires s'assouplissent et les données économiques se renforcent", complète-t-elle.

Nouveau gage d'une reprise sur les rails, l'activité du secteur privé dans la zone euro a enregistré en mai sa plus forte croissance en plus de trois ans, grâce à la levée progressive des restrictions sanitaires.

Tiraillés depuis plusieurs séances entre l'optimisme lié à la réouverture des économies et l'inquiétude d'une surchauffe qui pousserait les Banques centrales à un premier tour de vis monétaire, les marchés semblaient donc opter ce vendredi pour le verre à moitié plein.

Les taux d'intérêt se détendaient d'ailleurs très légèrement en Europe, tandis que le rendement du Royaume-Uni à dix ans se stabilisait, signe d'un certain apaisement sur le front des anticipations d'inflation.

A Londres, "le FTSE est à la traîne" comparé aux autres indices européens "malgré un PMI solide et des ventes de détail en forte hausse", selon Mme Griffiths.

Les ventes au détail britanniques ont bondi de 9,2% sur un mois en avril au Royaume-Uni.

Les titres "bancaires et miniers sont la principale cause de ces pertes", les valeurs internationales pâtissant notamment de la solidité de la livre, poursuit-elle.

L'administration Biden a par ailleurs proposé jeudi à ses partenaires de l'OCDE de fixer à 15% "au moins" le taux d'imposition sur les bénéfices des multinationales, ce qui a été jugé comme un "bon compromis" par Paris, et salué par Berlin.

Les bancaires souffrent ___

A Londres, Barclays reculait de 0,56% à 177,88 pence, HSBC de 0,64% à 443,10 pence et Lloyds de 0,59% à 47,94 pence.

A Paris, BNP Paribas cédait 0,28% à 56,05 euros et Société Générale 0,29% à 26,04 euros.

L'automobile en forme ___

Le secteur automobile était bien orienté des deux côtés du Rhin. A Francfort, Continental gagnait 1,89% à 116,50 euros, BMW s'appréciait de 0,74% à 85,32 euros, Daimler prenait 0,52% à 75,53 euros tandis que Volkswagen progressait de 0,53% à 216,70 euros.

A Paris, Renault gagnait 1,25% à 32,77 euros et Stellantis prenait 1,59% à 15,25 euros. Les équipementiers n'étaient pas en reste: Faurecia montait de 1,50% à 43,93 euros et Valeo de 2,21% à 25,85 euros.

Trou d'air pour Lufthansa ___

Sur le MDax, le titre Lufthansa chutait de 6,18% à 10,20 euros en raison de la vente par les héritiers du milliardaire Heinz Hermann Thiele, décédé il y a trois mois, de la moitié de leurs actions dans la compagnie aérienne.

Pétrole et bitcoin se redressent, l'euro stable ___

Vers 11H30 GMT, le bitcoin grappillait 1,10% à 40.528 dollars.

Il avait perdu jusqu'à 30% mercredi, à la suite d'un rappel à l'ordre en Chine contre les cryptomonnaies et de propos d'Elon Musk, le patron de Tesla. Mais ce marché extrêmement nerveux a ensuite rebondi.

L'euro variait peu face au billet vert (-0,07% à 1,2219 dollar).

Les cours du brut repassaient dans le vert.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet gagnait 1,27% à 65,94 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, progressait de 1,39% à 62,80 dollars.

afp/rp