Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes restaient mercredi sur le qui-vive, Wall Street s'annonçant de son côté une nouvelle fois en baisse, peu avant la publication des chiffres de l'inflation américaine.

Vers 11H15 GMT, Londres (+0,38%) et Francfort (+0,28%) étaient dans le vert, tandis que Paris (-0,06%) et Milan (-0,03%) restaient stables. A Zurich, le SMI gagnait 0,35%.

Wall Street se préparait à ouvrir en baisse, poursuivant sa tendance de la veille. D'après les contrats à terme sur les principaux indices américains, le Dow Jones perdait 0,31%, le S&P 500 se repliait de 0,37% et le Nasdaq lâchait 0,52%.

L'Asie a, elle aussi, terminé en ordre dispersé: Shanghai et Hong Kong dans le vert, tandis que Tokyo a reculé de 1,61%.

La Bourse de Taïwan a accusé en début de séance une forte baisse, dépassant même 8%, avant de se reprendre un peu et de finir en recul d'un peu plus de 4%.

"Les investisseurs attendent patiemment ces données (de l'inflation américaine), car elles leur fourniront de nouveaux indices sur la prochaine action de la Réserve fédérale et un éventuel changement de politique monétaire", explique Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades.

Un resserrement monétaire et ainsi la fin de l'euphorie boursière des derniers mois, alimentée en grande partie par les largesses des Banques centrales: c'est ce que craignent les investisseurs.

Ils sont donc aux aguets et scrutent tout signe de surchauffe de l'économie ou de hausse durable des prix qui pourrait favoriser une remontée des taux d'intérêt plus rapide qu'escompté.

A 12H30 GMT, tous les regards se tourneront donc vers l'indice des prix à la consommation (IPC) pour avril aux Etats-Unis.

"Le consensus (d'analystes) attend une hausse de 3,6% sur un an, réduite à +2,3% pour le noyau dur, contre +2,6% et +1,6% respectivement le mois dernier", rappelle Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

Selon lui, si les chiffres publiés sont en-dessous des attentes des analystes, les marchés pourraient se détendre; "en revanche, des chiffres au-dessus des attentes pourraient véritablement relancer la hausse des taux aux Etats-Unis".

L'inflation a accéléré en avril en France (+1,2% sur un an) et en Allemagne (2%), notamment en raison d'une poussée des tarifs de l'énergie. Au Portugal les prix à la consommation ont progressé de 0,6% en mars.

Sur le marché obligataire, le rendement américain à dix ans était stable à 1,62%.

TUI attend l'été ___

A Londres, le voyagiste allemand TUI reculait de 3,045% à 415,00 pence. Le numéro un mondial du tourisme a enregistré une nouvelle lourde perte au premier semestre 2020/2021, mais a indiqué mercredi s'attendre à un été "robuste", grâce à la levée des mesures sanitaires en Europe.

Bayer tire le Dax ___

A Francfort, le chimiste allemand Bayer a fait état mercredi d'une forte hausse de son bénéfice net au premier trimestre, lui permettant de "confirmer" ses prévisions de croissance. Le titre prenait 4,57% à 55,87 euros.

Nissan entraîne Renault ___

Le constructeur automobile japonais Nissan a plongé de 10,04% à 520,5 yens, à Tokyo, après avoir annoncé mardi qu'il prévoyait une nouvelle perte nette en 2020/21 de 60 milliards de yens (453 millions d'euros), inférieure cependant à sa perte nette l'exercice précédent.

Dans son sillage, Renault, allié de l'entreprise nippone, perdait 3,08% à 32,06 euros à Paris.

Le pétrole progresse, l'euro et le bitcoin reculent ___

Les cours du brut progressaient mercredi, au lendemain de la confirmation par l'Opep de ses prévisions de hausse de la demande mondiale de pétrole pour cette année.

Vers 11H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet gagnait 1,11% à 69,31 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juin prenait 1,16% à 66,04 dollars.

Dans le même temps, l'euro reculait légèrement de 0,20% face au billet vert, à 1,2127 dollar.

Le bitcoin diminuait de 1,26% à 56.200 dollars.

afp/rp