Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes conservaient leur entrain mardi, soutenues tant par le redémarrage des économies que par une politique monétaire très accommodante dont la normalisation ne semble pas encore d'actualité, ce que la Fed devrait confirmer mercredi.

Vers 11H40 GMT, la Bourse de Paris, après avoir signé un nouveau plus haut en clôture la veille, poursuivait sa course aux records (+0,47%). Elle est ainsi montée dans la matinée jusqu'à 6.655,23 points, nouveau plus haut depuis le 14 septembre 2000. A Zurich, le SMI gagnait 0,51% et se maintenait au-dessus des 11'900 points.

Londres gagnait 0,40% et Francfort progressait de 0,54%. De son côté, Milan cédait 0,08%.

A Wall Street, l'ouverture s'annonçait légèrement positive au lendemain de nouveaux records pour le Nasdaq et le S&P 500: d'après les contrats à terme sur les principaux indices, le Dow Jones se stabilisait (+0,01%), le S&P 500 grappillait 0,10% et le Nasdaq 0,13%.

"Les actions européennes accroissent leurs gains, l'optimisme de la reprise continuant de les tirer à la hausse", souligne Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

"Le marché a trouvé un point d'équilibre idéal, où le succès des campagnes de vaccination permet aux économies de rouvrir et à la croissance d'accélérer. Dans le même temps, les banques centrales restent accommodantes. Soit un schéma gagnant-gagnant pour les actions", poursuit-elle.

Et celui-ci ne devrait a priori pas être remis en cause par la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de mercredi, dont un statu quo est attendu.

D'où le calme olympien du marché obligataire, où les taux se stabilisaient des deux côtés de l'Atlantique.

"Il est peu probable que la Fed se presse pour prendre une décision (de normalisation monétaire) maintenant", estime Sophie Griffiths. Elle bénéficie en revanche d'un contexte idéal pour "introduire très graduellement le débat autour de la réduction des achats d'actifs", selon l'analyste, qui "pourrait bien se produire lors du forum économique de Jackson Hole" à la fin de l'été.

Côté statistiques, l'après-midi sera chargée outre-Atlantique: les ventes au détail et la production industrielle pour mai ainsi que l'indice d'activité manufacturière de la région de New York (Empire State) pour juin sont au programme, de quoi aiguiller les banquier centraux.

En Europe, les chiffres définitifs d'inflation du mois de mai publiés dans la matinée ont fait état d'une nouvelle accélération pour la France, à 1,4% sur un an après 1,2% en avril, de même que pour l'Allemagne, à 2,5% sur un an.

Trêve dans le conflit Airbus-Boeing ___

Airbus gagnait 0,62% à 113,10 euros. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a confirmé mardi un accord entre l'UE et les Etats-Unis pour résoudre leur vieux conflit sur les subventions illégales accordées aux avionneurs Airbus et Boeing.

Les matières premières à la traîne ___

Les valeurs liées aux matières premières refluaient après avoir nettement progressé la veille sur fond de hausse des cours du brut.

A Paris, TechnipFMC reculait de 3,18% à 8,04 euros, CGG de 4,13% à 0,95 euro, ArcelorMittal de 2,04% à 26,39 euros, Aperam de 2,26% à 46,30 euros, Vallourec de 1,94% à 10,09 euros et TotalEnergies de 1,10% à 40,44 euros.

A Londres, Anglo American perdait 2,84% à 3.024 pence et Antofagasta reculait de 1,76% à 1.505 pence.

EDF toujours à la peine ___

L'électricien français perdait 1,00% à 11,87 euros. La Chine s'est voulue rassurante mardi lors de sa première réaction officielle à un problème d'étanchéité dans sa centrale nucléaire de Taishan, construite avec EDF, Pékin assurant que les niveaux de radioactivité n'ont rien de préoccupant.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les cours du brut accéléraient la cadence, évoluant à proximité de leurs sommets en plus de deux ans.

Vers 11H25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août gagnait 0,95% à 73,55 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet progressait de 0,93% à 71,54 dollars.

L'euro cédait 0,07% face au billet vert, à 1,2111 dollar pour un euro.

Le bitcoin, qui était monté jusqu'à plus de 41.000 dollars la veille, poursuivait sa progression (+0,32% à 39.959 dollars).

afp/rp