New York (awp/afp) - La faible croissance en Chine et les signaux inquiétants envoyés par un indicateur aux États-Unis ralentissaient l'élan des marchés d'actions lundi, mais Wall Street a préféré retenir les bons résultats d'entreprises.

Le Dow Jones a certes abandonné 0,10%, mais l'indice Nasdaq, très orienté par les valeurs technologiques, a lui gagné 0,84% et l'indice élargi S&P 500 a pris 0,34%.

L'Europe a terminé en baisse, de Paris (-0,81%) à Milan (-0,83%) en passant par Francfort (-0,72%) et Londres (-0,42%). A Zurich, le SMI a grignoté 0,6%.

Les marchés ont été refroidis par la Chine, qui a vu sa croissance s'essouffler au troisième trimestre. Le produit intérieur brut (PIB) n'a progressé que de 4,9%, conséquence de la crise de l'immobilier et des pénuries d'électricité qui pénalisent les entreprises.

Le ralentissement se fait aussi sentir aux États-Unis : la production industrielle a chuté de 1,3% en septembre par rapport à août, alors que les analystes tablaient sur une légère hausse de 0,2%.

Par ailleurs, "les investisseurs se sont montrés prudents à l'approche de la saison des résultats" avec toujours "des inquiétudes persistantes concernant l'inflation", explique Fawad Razaqzada, analyste de ThinkMarkets.

Pour autant, Wall Street a fini par reprendre des couleurs, estimant encourageant le premier bilan des résultats d'entreprises, dont la saison a vraiment démarré avec les grandes banques américaines.

Pour Ross Mayfield, analyste chez Baird, les opérateurs ont le sentiment que les entreprises "digèrent" mieux que prévu les perturbations liées aux chaînes d'approvisionnement, en surchauffe depuis plus d'un an.

Mardi, le marché prendra des nouvelles de Procter & Gamble, United Airlines et Netflix, le premier poids lourd technologique qui pourrait donner le la pour les géants de l'informatique et d'internet.

Les investisseurs surveilleront tout au long de cette semaine les perspectives des entreprises pour 2022, notamment leur capacité à maintenir leurs marges de profit.

Après des records, le pétrole se tasse ___

Les cours du pétrole se sont assagis lundi après avoir battu de nouveaux records pluriannuels en séance.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a conclu en repli de 0,62% à 84,33 dollars.

Il avait atteint 86,04 dollars peu avant 03H15 GMT, une première depuis le 4 octobre 2018.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre a grappillé 0,20% pour terminer à 82,44 dollars. En séance il avait touché 83,73 dollars, un prix plus vu depuis le 21 octobre 2014.

La hausse reste intacte aussi sur le bitcoin ___

Sur le marché des cryptomonnaies, le cours du Bitcoin montait de 2,60% à 61.152 dollars. Il pourrait s'attaquer mardi à son record de 64.870 dollars, atteint en avril, à la faveur de la première cotation à Wall Street d'un fonds indiciel (ETF) indexé sur la devise numérique. Un événement très attendu par le milieu des cryptomonnaies.

L'euro grappillait 0,08% à 1,1611 dollar pour un euro.

Le luxe grelotte ___

Le tassement de la croissance chinoise a entraîné à la baisse des valeurs du luxe, dépendantes de ce marché. Le numéro un mondial LVMH a reculé de 2,23% à 650 euros, tout comme Kering (-2,39% à 652,80 euros) et Hermès (-1,40% à 1.271,50 euros).

À Londres, Burberry a reflué de 1,92% à 1.837 pence. À Zurich, Richemont cédait 1,00% à 108,80 francs suisses suisses. À Milan, Moncler lâchait 0,88% à 58,28 euros. À Francfort, Hugo Boss reculait de 2,07% à 52,10 euros.

Le patron de THG fait des concessions et rassure les marchés ___

THG, ex-The Hut Group, spécialisé dans les ventes en ligne de cosmétiques et produits nutritifs, s'est envolé de 20,53% à 349 pence à la Bourse de Londres après avoir indiqué que son patron Matthew Moulding renonçait à ses actions à droits spéciaux.

afp/rp