Paris (awp/afp) - Les marchés européens montraient des signes de fatigue mercredi bien que l'économie de la zone euro connaisse un essor sans précédent depuis 15 ans, tandis que Wall Street se préparait à ouvrir à l'équilibre après deux séances consécutives dans le vert.

Déjà sur la réserve mardi, les indices européens restaient ternes depuis l'ouverture. Vers 11H45 GMT, Paris baissait de 0,67%, Francfort de 0,77% et Milan de 0,81%. Londres montait de 0,17%, porté par les valeurs pétrolières. A Zurich, le SMI cédait 0,10%.

La croissance de l'activité du secteur privé s'est encore accélérée en juin en zone euro, selon l'indice PMI composite du cabinet Markit, mais en contrepartie, les pressions inflationnistes ont à nouveau augmenté ce mois-ci et la tendance va se poursuivre. De quoi inquiéter les investisseurs.

De son côté, la Bourse de New York, qui avait fini dans le vert après des commentaires jugés rassurants du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell, devait ouvrir à l'équilibre, selon les contrats à terme des principaux indices.

M. Powell a confirmé mardi que la Fed ne prévoyait pas de relever trop rapidement les taux d'intérêt, réaffirmant que l'inflation sera passagère.

"L'heure est au calme et à la réconciliation entre la Fed et les places financières mondiales, après que celles-ci aient été secouées la semaine dernière par l'orientation plus agressive du discours de certains de ses membres", commente Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.

Mais il reste "une inconnue de taille: le caractère transitoire de la hausse de l'inflation aux Etats-Unis", souligne Allianz GI.

Il y a tout juste une semaine, les Bourses mondiales avaient été perturbées par le changement de ton, jusqu'ici accommodant, opéré par la Fed à l'issue de sa réunion de politique monétaire.

Alors qu'elle ne prévoyait aucune hausse de taux avant 2024, il est dorénavant officiellement question de deux relèvements de taux courant 2023.

Mais ces derniers jours, les discours de plusieurs membres de la Fed s'enchaînent et ne se ressemblent pas toujours.

Les investisseurs seront à nouveau tout ouïe en fin de journée, puisque selon Aurel BGC, "trois membres du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) - Rosengren, Bostic et Bowman -, dont deux votent cette année, doivent s'exprimer ce mercredi".

Le luxe parisien en bas du podium ___

Le secteur tirait la cote parisienne vers le bas: Hermès (-2,29% à 1.195 euros) pâtissait d'une baisse de recommandation HSBC à "alléger" contre "conserver". Kering (-3,35% à 736,40 euros) était logé à la même enseigne, HSBC abaissant sa recommandation à "conserver". Le géant LVMH perdait 1,72% à 669,50 euros.

Teleperformance finalise une acquisition américaine ___

En haut de l'indice phare parisien, Teleperformance gagnait 2,66% à 340,10 euros par action. Le spécialiste des centres d'appel et des services aux entreprises a annoncé mardi la finalisation de l'acquisition de Health Advocate, une société américaine de services aux entreprises en solutions numériques intégrées dans le domaine de la gestion de la santé des consommateurs.

Abivax récompensée ___

Le titre de la biotech Abivax (+7,69% à 31,50 euros) profitait d'"excellents résultats" dans un essai clinique pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde.

Le pétrole sur sa lancée, le bitcoin rebondit ___

Les prix du pétrole poursuivaient mercredi leur marche en avant, atteignant des prix plus vus depuis octobre 2018, motivés par des stocks de pétrole brut attendus en baisse aux États-Unis et malgré une hausse de la production se profilant à moyen terme.

Vers 11H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 74,66 dollars à Londres, en hausse de 0,78% par rapport à la clôture de mardi.

Il a atteint peu de temps auparavant 75,66 dollars, un prix plus vu depuis fin octobre 2018.

A New York, le baril de WTI pour le mois d'août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, avançait dans le même temps de 0,77%, à 73,41 dollars.

Le bitcoin poursuivait son rebond, (+3,24% à 33.970 dollars), ayant même dépassé 34.000 dollars après une journée très volatile la veille qui l'avait fait chuter sous les 29.000 dollars pour la première fois depuis janvier.

L'euro restait stable face au dollar (+0,07% à 1,1949 dollar).

afp/rp