Paris (awp/afp) - Les marchés actions s'enfonçaient dans le rouge en Europe à la mi-journée et Wall Street s'annonçait en baisse également, victimes de prises de bénéfices peu avant la publication de chiffres sur les demandes hebdomadaires d'indemnités chômage aux Etats-Unis.

A New York, d'après les contrats à terme sur les principaux indices américains, le Dow Jones devrait reculer de 0,56%, le S&P 500 lâcher 0,69% et le Nasdaq se replier de 0,91%, à l'ouverture.

A mi-journée en Europe, Londres perdait 1,06%, Paris 0,59%, Milan 0,46% et Francfort, où les échanges étaient calmes en raison d'un jour férié, cédait 0,71%. A Zurich, le SMI reculait de 0,33%.

Plus tôt en Asie, Tokyo a fini en hausse mais Hong Kong et Shanghai se sont repliées.

"Le sentiment du marché d'aujourd'hui est une réaction aux récents commentaires moins accommodants des responsables de la Fed sur la réduction de son programme de rachat d'actifs, confirmant ce que de nombreux investisseurs anticipaient depuis quelques semaines", estime Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades.

Selon une enquête de la Réserve fédérale américaine (Fed) publiée mercredi, les difficultés à recruter limitent la reprise d'activité des entreprises et en incitent certaines à offrir des primes financières et des salaires plus élevés pour attirer les candidats.

A ce stade, les banques centrales répètent qu'elles ne changeront pas de sitôt leur scénario de soutien à l'économie et que l'accélération des prix n'est que temporaire.

Néanmoins, le risque d'une surchauffe de l'économie et d'une inflation forte et durable existe, et fait craindre aux investisseurs un resserrement monétaire de la part des banques centrales.

Dans l'après-midi, les investisseurs s'intéresseront aux créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis pour mai (enquête ADP) et aux demandes hebdomadaires d'allocations chômage.

Avant le point fort de la semaine, la publication vendredi du rapport mensuel du département du Travail américain, susceptible d'influencer les prochaines décisions de politique monétaire de la banque centrale américaine.

Les investisseurs scrutent toutes les données d'importance pour évaluer l'état de la conjoncture américaine au moment où l'activité repart.

Côté indicateurs, l'Allemagne pourrait enregistrer jusqu'à 4% de croissance cette année, selon son ministre de l'Economie, plus optimiste que lors de l'annonce des dernières prévisions du gouvernement fédéral.

Informa en forme ___

A Londres, le spécialiste de l'organisation d'événements Informa perdait 0,95% à 540 pence à mi-journée. Le groupe a indiqué que son activité était conforme à ses attentes au cours du printemps, ce qui devrait lui permettre de tenir ses objectifs de chiffre d'affaires.

Les magasins B&M EN BAISSE ___

L'enseigne de distribution à bas prix B&M reculait (-3,81% à 540 pence). La chaîne de magasins a publié des résultats en forte hausse pour l'exercice 2020-2021 achevé fin mars, portés par la crise sanitaire. Mais elle s'attend à ce que ses ventes soient moins fortes désormais avec la levée des restrictions.

Saint-Gobain en tête du CAC 40 ___

Le titre du groupe de matériaux français Saint-Gobain montait de 3,68% à 57,42 euros après avoir indiqué qu'il prévoyait un résultat d'exploitation "historique" et une marge "record" au premier semestre.

Orange dans le noir ___

L'action Orange reculait de 0,64% à 10,49 euros à Paris, après une panne qui a perturbé les numéros de secours dans toute la France pendant plusieurs heures mercredi soir.

Le pétrole continue sa course ___

Les cours du pétrole ont touché de nouveaux plus hauts jeudi en cours de séance en Asie avant de revenir proches de l'équilibre, les investisseurs semblant satisfaits de la décision de l'Opep+ mardi et attendant une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.

Les membres de l'Opep et leurs dix alliés, unis depuis fin 2016 par l'accord Opep+, ont décidé mardi de se conformer à leur politique d'augmentation progressive de la production de pétrole, une approche prudente et pour l'instant limitée jusqu'à juillet.

Le baril de WTI pour le mois de juillet, la référence américaine, progressait de 0,09% à 68,77 dollars après avoir clôturé mercredi à 68,83 dollars, son plus haut niveau depuis octobre 2018.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août était stable à 71,35 dollars, un niveau plus vu depuis mai 2019.

Du côté de l'euro et du bitcoin ___

L'euro cédait 0,19% face au dollar, à 1,2188 dollar vers 11H30 GMT.

Le bitcoin montait de 2,85%, s'échangeant autour de 38.825 dollars.

afp/rp