Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

BANQUES: Le gestionnaire de fortune Julius Bär veut faire élire le président de SIX, Romeo Lacher, à la présidence de son conseil d'administration. Il doit remplacer le responsable sortant, Daniel Sauter, qui devait pourtant initialement conserver son poste. M. Lacher, président du conseil d'administration du groupe financier SIX depuis début 2017, doit occuper le poste de président non-exécutif de la banque zurichoise, si les actionnaires donnent leur aval à l'assemblée générale du 10 avril.

EXPORTATIONS: Pour l'instant, les conséquences du "shutdown" aux Etats-Unis ne se font pas sentir sur les entreprises exportatrices suisses. Le pays connait pourtant le plus long épisode de paralysie gouvernementale de son histoire, ayant battu vendredi le record de 21 jours de l'ère Clinton. La mise en sommeil d'une partie des services fédéraux américains touche environ 800'000 fonctionnaires depuis le 22 décembre. Le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) indique que les activités liées à la sécurité (surveillance des frontières, armée, sécurité aérienne, douanes) sont exclues de cette paralysie du gouvernement américain. "Les effets sur les activités d'exportations des entreprises suisses aux Etats-Unis devraient dans un premier temps être limités, bien que des retards soient signalés. Les opérations de dédouanement sont déjà plus longues", souligne Fabian Maienfisch, porte-parole du Seco à AWP.

CYBERSÉCURITÉ: La thématique des cyberattaques devrait continuer de figurer parmi les principales préoccupations des entreprises suisses. "Le risque pour les sociétés d'être victimes de pirates informatiques augmentera encore largement cette année", a commenté Sonja Meindl, spécialiste en cybersécurité au sein du développeur Check Point, lors d'une interview avec AWP Vidéo. Certaines tendances exposent les entreprises à de plus grands risques d'attaques, notamment les enregistrements dans le nuage de données ("cloud") ou l'internet des objets. Dans ce domaine, "les appareils sont la plupart du temps trop peu protégés et sont à la merci des pirates informatiques", a expliqué Mme Meindl.

CHOC DU FRANC: Au matin du 15 janvier 2015, alors que la Banque nationale suisse (BNS) venait d'annoncer l'abandon du taux plancher fixé à 1,20 franc pour 1 euro, ce dernier s'est effondré sous les 80 centimes. L'annonce eu son effet également sur la Bourse suisse, le SMI lâchant dans la foulée 9%, les investisseurs craignant pour l'économie suisse, orientée vers l'exportation. Quatre ans plus tard, le choc semble être largement digéré et les scénarios les plus pessimistes ne se sont jamais réalisés. En avril dernier, le taux de change euro/franc a même franchi brièvement la barre des 1,2005. Si la monnaie unique s'est affaiblie depuis par rapport au franc, cela ne semble pas poser de problème aux entreprises suisses, bon nombre d'entre elles ayant appris à vivre avec le franc fort au cours des dernières années.

TRANSPORT AÉRIEN: L'aéroport de Genève a vu sa croissance ralentir en 2018. Le trafic passagers a augmenté de 1,9% en comparaison annuelle, pour un total de 17,677 millions de personnes, tandis que le nombre des mouvements d'avions a baissé de 1,9%. En 2017, le nombre de passagers avait bondi de 5% par rapport à 2016, d'où la nette décélération constatée pour 2018, selon les chiffres fournis par l'aéroport genevois. Le fret en revanche a connu une progression de 7% sur un an.

COMMERCE: Pour la deuxième année consécutive, l'excédent commercial de la Chine s'est globalement dégonflé en 2018, tout en s'accentuant vis-à-vis des États-Unis, alors même que ces derniers sont excédés par le déséquilibre des échanges bilatéraux. Le géant asiatique a vu le volume de ses échanges progresser avec le reste du monde l'année dernière et "devrait conserver sa position de numéro un au monde pour le commerce de biens", a indiqué un porte-parole de l'Administration chinoise des Douanes.

AUTOMOBILE: Le marché automobile russe, qui s'était effondré entre 2013 et 2016, a poursuivi sa reprise en 2018 mais la tendance devrait ralentir cette année en raison de mesures défavorables des pouvoirs publics et des sanctions occidentales, ont averti les industriels du secteur. Après une hausse de 12,8% en 2018 à 1,8 million d'unités, les ventes de voitures sont attendues en hausse de 3,6% en 2019 à 1,87 million, bien loin de leur record de 2012 à près de trois millions de véhicules, a indiqué l'Association of European Businesses (AEB) lors d'une conférence de presse.

AUTOMOBILES: Le salon automobile de Detroit s'est ouvert lundi sous le signe de la nostalgie, Ford et Toyota devant redonner vie à deux voitures sportives, la Mustang Shelby GT 500 et la Supra, pour célébrer leur héritage. Dans une ville étonnamment épargnée par la tempête de neige ayant enseveli une grande partie du nord-est des Etats-Unis pendant le week-end, les organisateurs ont donné le coup d'envoi de la grand-messe en attribuant les traditionnels titres de voitures de l'année.

MANIFESTATIONS: Commerçants "dos au mur", chômage partiel, inquiétudes dans l'agroalimentaire: le mouvement de contestation sociale des "gilets jaunes" déclenché il y a deux mois, n'est pas neutre pour l'économie française, mais ses effets sont plus larvés qu'au début du mouvement.

ACQUISITION: L'opérateur boursier paneuropéen Euronext a formellement lancé son offre publique d'achat sur la Bourse d'Oslo, déjà révélée fin décembre, pour 625 millions d'euros (704,7 millions de francs suisses). Euronext a proposé 145 couronnes norvégiennes par action (16,7 francs suisses), un prix qui "représente une prime de 32% sur le prix de clôture du 17 décembre", a précisé le groupe.

awp