Atlantia et Hochtief étaient jusqu'à présent en concurrence pour reprendre Abertis, l'offre du premier valorisant le groupe espagnol à 16,5 milliards d'euros et celle du second à 18,6 milliards.

Une source au fait des discussions a rapporté qu'Atlantia était intéressé par les actifs italiens et français du groupe espagnol et par une partie de ceux qu'il détient en Amérique latine.

De son côté, ACS vise les actifs espagnols et une partie des activités en Amérique latine, a ajouté cette source.

Les trois sociétés se sont refusées à commenter cette possible répartition.

Les investisseurs saluent l'ouverture de discussions entre les deux groupes, qui pourraient leur éviter une coûteuse surenchère pour s'emparer d'Abertis.

Vers 14h15 GMT, le titre ACS prenait 8,77% à 29,62 euros, affichant la plus forte hausse du Stoxx 600, devant les actions Hochtief (+8,44%) et Atlantia (+4,58%). En revanche, le titre Abertis cédait 3,69% à 18,68 euros, figurant parmi les baisses les plus marquées de l'indice paneuropéen.

"Le fait qu'ACS semble vouloir éviter une guerre des prix est un élément positif à nos yeux, étant donné qu'une telle surenchère aurait augmenté les incertitudes au sujet de la valorisation et accru les risques de surpayer", notent les analystes de Sabadell.

ACS et Atlantia ont confirmé l'existence de ces discussions sur un partage d'Abertis après des articles des journaux espagnols Expansion et El Confidencial affirmant que les deux groupes voulaient éviter une surenchère.

Avant l'annonce de discussions entre les deux groupes, la bataille pour Abertis opposait la famille Benetton, qui contrôle Atlantia, à l'homme d'affaires espagnol Florentino Perez, président du Real Madrid et principal actionnaire d'ACS.

Le démantèlement d'Abertis fait l'objet de discussions depuis des semaines entre Atlantia et ACS, d'après El Confidencial, qui cite des sources anonymes proches des discussions.

(Paul Day, avec Francesco Landini et Stefano Bernabei en Italie; Claude Chendjou et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten et Bertrand Boucey)