Le groupe espagnol, numéro un mondial du prêt-à-porter, a souffert notamment de la vigueur de l'euro alors qu'il réalise plus de la moitié de ses ventes dans d'autres devises.

Inditex a réalisé l'an dernier un bénéfice de 3,44 milliards d'euros, en hausse de 2%, sur un chiffre d'affaires de 26,15 milliards d'euros alors que les analystes attendaient respectivement 3,49 et 26,45 milliards selon des données I/B/E/S de Refinitiv.

Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice d'exploitation de 1,29 milliard d'euros a été inférieur de 3% à ses prévisions, relève UBS.

Le titre cédait 4,8% à 25,01 euros vers 10h10 GMT, l'une des plus fortes baisses de l'indice européen Stoxx 600 (+0,14%), les investisseurs ignorant largement l'annonce d'un relèvement de 17% du dividende et d'une progression des ventes de 7% sur les cinq premières semaines du nouvel exercice commencé le 1er février.

Inditex, qui propose les produits de la marque Zara sur internet sur 106 nouveaux marchés depuis novembre, a vu ses ventes en ligne bondir de plus d'un quart au cours de l'exercice précédent.

Elles représentent désormais 12% du chiffre d'affaires total, ce qui est conforme à la situation de son concurrent suédois H&M mais inférieur au taux de pénétration du commerce en ligne dans les pays développés comme les Etats-Unis, où il atteint 27% des ventes de vêtements.

Inditex, qui possède aussi la marque haut de gamme Massimo Dutti et les articles de lingerie Oysho, prédit une progression de ses ventes à périmètre comparable de 4% à 6% sur l'exercice en cours, après une hausse de 4% l'an dernier.

Pour les analystes de Morgan Stanley, "Inditex devrait désormais être considéré par les investisseurs comme simplement une entreprise de la catégorie de croissance d'environ 5%".

(Bertrand Boucey pour le service français)

par Sonya Dowsett