Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers européens évoluent en recul et le prix du pétrole monte mardi, face à la poursuite du conflit militaire entre Israël et l'Iran, et dans l'attente de la réunion mercredi de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Vers 11h20 GMT, Paris perdait 0,77%, Francfort 0,87% et Milan 1,28%. Londres cédait 0,38%.
A Wall Street, les contrats à terme sur les indices américains évoluaient en recul.
"La situation au Proche-Orient met les nerfs des investisseurs à rude épreuve", relève Andreas Lipkow, analyste indépendant.
Le regard est tourné vers l'évolution des cours du pétrole, une hausse des prix étant le principal risque posé par le conflit aux marchés.
Les cours du baril de WTI américain étaient en hausse de 1,82% à 73,08 dollars, et ceux du baril de Brent de la mer du Nord gagnaient 2,00% à 74,70 dollars.
Lundi, les Bourses avaient pourtant grimpé et le prix du pétrole s'était détendu, malgré le conflit, les investisseurs pariant sur un affrontement régional qui ne dégénérerait pas.
Mais "avec l'interruption du sommet du G7 et le retour précipité du président Trump à Washington, l'inquiétude a été ravivée", a expliqué le courtier IwaiCosmo Securities.
Le président américain a quitté lundi prématurément le sommet se déroulant au Canada, assurant sans autre explication que son départ n'avait "rien à voir" avec des efforts en vue d'un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran.
De quoi doucher les espoirs d'une résolution du conflit entre les deux pays, qui ont échangé ces dernières heures barrages de missiles et menaces, Donald Trump appelant même à "évacuer Téhéran immédiatement".
"Après que les Bourses se sont ralliées lundi à l'espoir que le conflit entre Israël et l'Iran resterait contenu" ces propos "signalent une escalade potentielle du conflit", qui "inquiète" relève Neil Wilson, de Saxo Markets.
Israël a affirmé mardi avoir visé des sites militaires en Iran et tué un haut gradé lors de nouvelles frappes aériennes, auxquelles Téhéran a riposté par des tirs de missiles, au cinquième jour de confrontation entre les deux pays.
Les banques centrales à l'honneur ___
Autre point d'attention: la politique des banques centrales. La réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) débute mercredi.
"La publication mercredi dernier de l'indice des prix à la consommation en mai à 2,4% sur un an plaide en faveur d'un statu quo monétaire", sans baisse de taux, relève Christopher Dembik, conseiller en investissements chez Pictet AM.
Les marchés s'intéresseront, dans ce contexte, à la publication des ventes au détail au mois de mai aux États-Unis cet après-midi, baromètre de la consommation dans la première économie du monde.
Dans ce contexte, l'emprunt américain à dix ans atteignait 4,41%, contre 4,45% la veille en clôture.
Côté change, le dollar perdait 0,07% face à l'euro, à 1,1574 dollar pour un euro.
En Asie, la Banque du Japon (BoJ) a gardé inchangés ses taux directeurs mais a décidé de ralentir le rythme auquel elle réduit ses rachats de dette nippone afin d'apaiser les récentes tensions sur le marché obligataire.
La Bourse de Tokyo a de son côté perdu 0,59%. En Chine, Hong Kong a perdu 0,34% et Shanghai 0,04%.
Le groupe de loteries et de paris sportifs FDJ United, nouveau nom de la Française des Jeux, gagnait vers 11h20 GMT 3,69% à 33,12 euros sur la Bourse de Paris, après une recommandation favorable de JPMorgan, qui a classé le titre "à surpondérer".
afp/lf