Les actions européennes ont légèrement reculé mercredi, quittant ainsi leurs plus hauts niveaux en deux mois, sous l’effet d’une chute du titre Julius Baer après l’annonce de charges sur son portefeuille de crédits par la banque suisse. Les investisseurs restent également attentifs aux évolutions du commerce américain et au débat sur la réforme fiscale aux États-Unis.
L’indice paneuropéen STOXX 600 perdait 0,2% à 07h21 GMT, tiré vers le bas principalement par les valeurs automobiles et de la distribution.
L’action Julius Baer a plongé de 5,6% après que l’établissement a fait état d’une charge de 130 millions de francs suisses (156,36 millions de dollars) liée à la revue de son portefeuille de crédits, et a annoncé le remplacement de son directeur des risques.
JD Sports a dégringolé de 8,4%, se retrouvant en queue de l’indice STOXX 600, après que le distributeur britannique d’articles de sport a révélé une baisse de 2% de ses ventes sous-jacentes au premier trimestre et mis en garde contre l’impact des prix plus élevés sur la demande de ses clients américains.
Les investisseurs ont également été ébranlés par la publication de données montrant une inflation britannique plus forte que prévu en avril, y compris dans des secteurs scrutés de près par la Banque d’Angleterre, ce qui complique les perspectives de baisse progressive des taux d’intérêt.
Les marchés restent inquiets face au manque de progrès dans les négociations commerciales, alors que la date butoir approche pour la fin des sursis tarifaires de 90 jours accordés par le président américain Donald Trump, ainsi que par le projet de loi fiscale d’envergure qui suscite des interrogations sur la santé budgétaire du pays.
Le fabricant allemand de semi-conducteurs Infineon a progressé de 1,7% après avoir annoncé un partenariat avec Nvidia pour développer des puces destinées à de nouveaux systèmes d’alimentation électrique dans les centres de données dédiés à l’intelligence artificielle.
Marks & Spencer a cédé 3,3% après que le distributeur britannique a annoncé qu’une cyberattaque « hautement sophistiquée » lui coûterait environ 300 millions de livres (403 millions de dollars) de résultat d’exploitation.