Les investisseurs japonais sont devenus des acheteurs nets d'actions étrangères en janvier, dans le cadre d'un rallye mondial des actions qui s'est affranchi des tensions commerciales, et ont recommencé à acheter des obligations étrangères après une interruption de trois mois.

Selon le ministère japonais des finances, les investisseurs locaux ont acheté pour 1,6 trillion de yens (10,54 milliards de dollars) d'actions étrangères au Japon, ce qui représente les achats les plus importants depuis deux ans.

"Il semble que les investisseurs particuliers japonais continuent de se rééquilibrer en délaissant les liquidités en yens au profit des actifs à risque, en particulier les actions étrangères", a déclaré Shusuke Yamada, analyste chez BoFA.

"Le bond du flux de janvier suggère que l'activité de rééquilibrage reste fermement en place alors que les ménages protègent leur richesse d'un taux d'intérêt réel négatif et de la chute du yen."

La ventilation des flux entrants par type d'investisseurs a montré que les fonds d'investissement ont effectué des achats nets de 1,7 trillion de yens, ce que Barclays a attribué à de nouveaux investissements dans les NISA, les tranches d'exonération fiscale ayant été renouvelées au début de l'année.

Le NISA (Nippon Individual Savings Account) est un programme gouvernemental japonais d'investissement en actions exonéré d'impôt destiné aux particuliers, qui vise à transformer les milliards de yens détenus en liquide par les ménages en investissements sur les marchés boursiers.

Par ailleurs, la hausse des rendements du Trésor américain a incité les investisseurs japonais à acheter pour 1,1 billion de yens d'obligations étrangères le mois dernier, après trois mois consécutifs de ventes nettes.

Au cours du dernier trimestre de 2024, ils ont vendu de manière agressive des obligations étrangères, en ciblant particulièrement les marchés européens.

Les données de la Banque du Japon montrent que les investisseurs nationaux ont cédé pour 13 200 milliards de yens d'obligations européennes au cours de cette période, avec des ventes d'obligations françaises, italiennes et espagnoles totalisant respectivement 1 900 milliards de yens, 689 milliards de yens et 342 milliards de yens. (1 $ = 151,8000 yens)