Les prix du pétrole ont plongé mardi à leur plus bas niveau en plus d'une semaine après l'annonce par Donald Trump d'un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran, apaisant ainsi les craintes de perturbations de l'approvisionnement au Moyen-Orient, région clé de la production pétrolière mondiale.

Ce matin, le baril de Brent est en repli de 3.5%, autour des 68 dollars, soit un niveau inférieur à celui qui prévalait avant le début de l’offensive israélienne, le 13 juin.

Source : Zonebourse

Lundi, Donald Trump a annoncé que l'Iran et Israël étaient parvenus à un accord complet de cessez-le-feu. Selon les termes évoqués, l'Iran devait appliquer immédiatement la trêve, Israël suivant dans les 12 heures. Si les deux parties respectent ces engagements, la guerre sera officiellement terminée après 24 heures, mettant fin à un conflit qui aura duré 12 jours.

Donald Trump a qualifié l'accord de "cessez-le-feu complet et total", censé mettre un terme aux affrontements entre les deux pays.

C’est évidemment une bonne nouvelle pour les marchés financiers. En effet, les bombardements américains du week-end sur les infrastructures pétrolières faisaient craindre une escalade supplémentaire. Finalement, la réponse iranienne a été mesurée et l’annonce du cessez le feu a fini de faire retomber la tension.

Retour aux fondamentaux

Jusqu’ici, les investisseurs s’inquiétaient non seulement des conséquences sur la production iranienne (troisième producteur de but au sein de l’OPEP), mais aussi de la possible fermeture du détroit d’Ormuz. Un passage maritime étroit et stratégique entre l'Iran et Oman dans le Golfe, par lequel transitent chaque jour entre 18 et 19 millions de barils de pétrole et de produits pétroliers, soit près d'un cinquième de la consommation mondiale.

La perspective d'une interruption du trafic dans ce couloir vital faisait craindre une envolée des prix, certains stratégistes évoquant même un possible retour à des niveaux à trois chiffres. Mais la hausse des cours aura finalement été assez contenue, avec un pic à 80 dollars en début de semaine.

Si la pression sur les prix s’est limitée, c’est que les fondamentaux du marché restent fragiles. L’OPEP a récemment augmenté sa production, alimentant les craintes d’un excédent. Les derniers rapports de l’OPEP et de l’Agence internationale de l’énergie confirment d’ailleurs que l’offre mondiale reste suffisante pour couvrir la demande actuelle.

La tension semble donc retomber, du moins pour l’instant. Reste à savoir si le cessez-le-feu tiendra et si ce conflit restera, selon les mots de Donald Trump cette nuit, "la guerre de 12 jours".