Washington (awp/afp) - Les cours du pétrole ont avancé vendredi après l'annonce de possibles représailles iraniennes contre Israël, avec même un net sursaut plus tôt dans la journée.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, a progressé de 0,40%, à 73,16 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, a gagné 0,33% à 69,49 dollars.
Plus tôt, Brent et WTI ont respectivement atteint 74,94 dollars et 71,45 dollars.
Les intervenants ont réagi à l'avertissement de l'Iran jeudi contre Israël, un haut conseiller du guide suprême ayant annoncé que le pays apporterait une réponse "brutale" à l'attaque israélienne menée samedi contre ses installations militaires, selon des médias locaux.
Selon le média américain Axios, qui s'appuie sur une source du "renseignement israélien", ces représailles partiraient du "territoire irakien".
Le risque que l'Irak, producteur majeur de pétrole, soit entraîné dans le conflit a participé au mouvement haussier des cours de l'or noir.
L'Irak a produit en moyenne 4,26 millions de barils de brut par jour en septembre, selon les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Par ailleurs, le pays dispose de 145 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole, d'après l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Le pétrole "s'est envolé lorsque l'information est sortie, mais (...) puisque nous n'avons rien entendu de nouveau depuis, les marchés reviennent sur leurs paris", a commenté auprès de l'AFP Phil Flynn, de Price Futures Group.
Les perspectives d'un report de l'augmentation de production de huit membres de l'alliance Opep+ ont également eu une influence sur les cours, selon l'analyste.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés de l'accord Opep+ avaient décidé d'une levée progressive de certaines restrictions de production à partir de début décembre.
"Si l'OPEP décide, comme le veut la rumeur, de retarder les réductions d'un mois ou deux, le marché sera soudain beaucoup plus tendu", a souligné M. Flynn.
Le mouvement haussier des cours de l'or noir est toutefois plombé par les incertitudes liées à l'élection américaine, le 5 novembre, qui poussent les intervenants à la retenue.
"Si l'on se réfère aux gros titres, les prix devraient être beaucoup plus élevés (...) mais nous ne savons pas s'il y aura une victoire écrasante ou une élection contestée, toutes ces choses tiennent les gens en haleine", a estimé Phil Flynn.
afp/rp