Washington (awp/afp) - Les cours du pétrole ont avancé mardi, toujours poussés par l'apaisement des tensions commerciales entre Washington et Pékin, tandis que Donald Trump continue de maintenir la pression sur Téhéran dans le cadre des négociations sur le nucléaire iranien.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a gagné 2,57% à 66,63 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, a progressé de 2,78% à 63,67 dollars.
"Les cours continuent de profiter de l'amélioration de la situation commerciale" entre la Chine et les Etats-Unis, respectivement premier importateur et premier producteur de brut, commente auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA.
Les Etats-Unis et la Chine se sont mis d'accord lundi pour réduire largement - à 30% pour Washington et 10% pour Pékin - les surtaxes qu'ils s'imposent mutuellement, contre respectivement 145% et 125% après l'escalade initiée par Donald Trump début avril.
Cette suspension de 90 jours prendra effet "d'ici le 14 mai", ont annoncé les deux premières puissances économiques mondiales dans un communiqué commun publié après deux jours de négociations à Genève.
"L'accord commercial a immédiatement augmenté les attentes en matière de demande de pétrole et de gaz", poussant les prix à la hausse, écrit dans une note Phil Flynn, de Price Futures Group.
Les cours du brut sont aussi soutenus par les derniers commentaires du président américain, qui s'est dit mardi prêt à exercer "une pression maximale" sur l'Iran, si Téhéran refuse "le rameau d'olivier" qu'il estime lui tendre avec les discussions pour un accord sur le nucléaire iranien.
"Les marchés sont en train de digérer ses commentaires. (...) Il semble que la possibilité d'une intervention militaire soit plus grande aujourd'hui qu'elle ne l'était (...) avant qu'il ne prononce son discours", estime M. Yawger.
L'Iran était le neuvième producteur mondial de brut en 2023, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), et possède les troisièmes réserves prouvées derrière le Venezuela et l'Arabie saoudite.
Dans le même temps, le président américain a tout de même dit vouloir offrir une "nouvelle voie" aux dirigeants iraniens, lors de son discours prononcé lors d'une visite en Arabie Saoudite.
En outre, le marché a bien réagi à une inflation américaine légèrement plus faible que prévu, perçue comme un signe favorable pour l'économie: la hausse des prix a ralenti en avril, à 2,3% sur un an contre 2,4% en mars.
"Si elle avait été plus élevée, (...) cela aurait été considéré comme une possible manifestation d'une réduction de la demande", explique M. Yawger.
afp/rp