Le baril de Brent a repassé la barre des 66 USD tôt ce matin, en hausse de plus de 1%. Le brut léger américain WTI est monté à 62,73 USD. 

D’après CNN, de nouveaux renseignements américains indiquent qu’Israël envisage sérieusement une offensive contre les infrastructures nucléaires de l’Iran. Si aucune décision n’a encore été prise, plusieurs responsables à Washington confirment l’existence de ces plans.

"Une escalade de ce type menacerait non seulement l’offre iranienne, mais aussi celle de toute la région", préviennent les analystes matières premières de la banque ING.

L’Iran, troisième producteur de l’OPEP, verrait ses exportations lourdement perturbées en cas d’attaque. Une riposte de Téhéran pourrait même passer par un blocage du détroit d’Ormuz, par où transitent les exportations de pétrole et de carburant de plusieurs grands producteurs comme l’Arabie saoudite, le Koweït, l’Irak et les Émirats arabes unis.

Brent

Des négociations au point mort

Sur le plan diplomatique, les discussions entre Washington et Téhéran n’avancent guère. Malgré plusieurs cycles de négociations cette année, les désaccords restent profonds. Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, comme des responsables américains, ont exprimé mardi leur scepticisme sur une issue rapide.

"Des pourparlers indirects sont en cours, et un accord pourrait soutenir les cours du pétrole. Mais pour l’instant, ils semblent dans l’impasse", notent les stratèges d’ING.

Malgré ce climat tendu, quelques indicateurs rassurants apparaissent du côté de l’offre. Les stocks de brut américains ont progressé de 2,5 millions de barils la semaine dernière, selon les chiffres de l’American Petroleum Institute relayés mardi. À l’inverse, les réserves d’essence et de distillats ont diminué.

Les investisseurs attendent désormais les données officielles du département américain de l’Énergie, attendues dans la journée.