Washington (awp/afp) - Les cours du pétrole sont restés stables mardi, conservant en grande partie les gains de la veille, marquée par la chute du régime de Bachar al-Assad, puis par l'annonce d'un assouplissement monétaire en Chine pour soutenir l'activité économique en 2025.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a grappillé 0,07% à 72,19 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, a gagné 0,32%, à 68,59 dollars.
Les dirigeants chinois ont annoncé, lundi, vouloir "assouplir" l'an prochain leur politique monétaire et promis une "politique budgétaire plus proactive" pour "stabiliser" marchés immobiliers et financiers.
Il s'agit du "langage le plus direct sur la relance depuis des années de la part du plus grand importateur de pétrole brut au monde", affirment les analystes de DNB.
Selon eux, "la demande de pétrole en Chine tend à croître de nouveau, dans le cadre des mesures de relance" après six mois de faible demande.
"La faiblesse de la demande chinoise en brut est la raison pour laquelle le pétrole est resté bloqué dans sa récente fourchette de prix", a avancé dans une note Phil Flynn, de Price Futures Group.
Cependant, Saudi Aramco, la compagnie pétrolière nationale saoudienne, a abaissé les prix de janvier 2025 pour les acheteurs asiatiques à leur niveau le plus bas depuis 2021, "reflétant la tiédeur de la demande dans la région", estime John Plassard de Mirabaud.
Sur le plan géopolitique, "le renversement du régime d'Assad en Syrie soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses", commente Tamas Varga, analyste chez PVM, et l'incertitude a conduit les investisseurs à "se couvrir" sur les marchés en achetant des contrats, ce qui a fait augmenter légèrement les prix lundi.
"La situation syrienne a suscité un léger sursaut sur le marché, en particulier après les frappes de l'armée de l'air israélienne dans le pays (...) Cela introduit une petite prime de risque géopolitique", a commenté auprès de l'AFP Robert Yawger, de Mizuho USA.
Dimanche, Bachar al-Assad, qui était au pouvoir depuis 24 ans en Syrie, a fui le pays, chassé par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes.
La tendance haussière liée à ces nouvelles "a pris fin mardi en début de journée", précisent les analystes d'Energi Danmark, et le marché attend désormais les rapports mensuels de l'Opep et de l'Agence internationale de l'énergie sur la production dans la semaine.
afp/rp