L’or, qui évoluait il y a encore quelques jours sur son plus haut niveau de 7 ans à 1700 USD, ne constitue plus un rempart face à la dégringolade des marchés boursiers. Le coronavirus et son lot de mesures exceptionnelles prises par les décideurs politiques n’épargnent pas la relique barbare, pourtant censée jouer un rôle de valeur refuge en ces temps bien tourmentés.

Dans un contexte normalisé, les planètes auraient été paradoxalement alignées pour voir les cours de l’or exploser : généralisation de politiques monétaires accommodantes, hausse de l’aversion au risque, baisse des rendements obligataires etc. Mais cela revient à ignorer la situation précaire des investisseurs, contraints à prendre leurs bénéfices sur l’or pour faire face à leurs appels de marge sur leurs positions en action, ou bien pour récupérer du cash en priorité.

Il convient néanmoins de relativiser les dégagements que subit l’once d’or. Ce dernier perd effectivement près de 15% depuis le début du mois pendant que le CAC40 en perd plus de 30%. On peut donc dire qu’un « moindre mal » frappe le métal doré.

En données journalières, l’or revient tester un support majeur à 1450 USD. Il s’agit ici du dernier rempart que peuvent exploiter les acheteurs avant le test du célèbre « mur » qui a longtemps brisé les assauts acheteurs à 1370 USD. Ce niveau horizontal correspond aussi à la moyenne mobile à 50 périodes. Un rebond technique peut ainsi prendre forme sur cette zone de prix afin de rallier les 1530 USD dans un premier temps.