Londres (awp/afp) - Le cours de l'or a grimpé sur la semaine, profitant des politiques monétaires très souples de la Réserve fédérale américaine (Fed) et des autres banques centrales.

L'once d'or s'est hissée jeudi à 1.896,26 dollars, à son plus haut niveau depuis un peu plus d'un mois, sur le London Bullion Market.

Cette performance intervient alors que "le marché est plutôt tourné vers les actifs à risque et l'espoir créé par les vaccins", a noté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

L'or, valeur refuge, a généralement tendance à baisser quand le marché est porté par son appétit pour le risque. Mais cette semaine, cet appétit était aiguisé par la Fed, qui a affirmé lors de sa dernière réunion de l'année qu'elle continuerait de soutenir l'économie jusqu'à ce que des "progrès substantiels" soient réalisés.

Les efforts de la Fed pour soutenir l'économie rendent le billet vert et les obligations moins rémunérateurs. L'or, autre valeur sans rendement, devient alors un actif plus attractif.

Vers 16H00 GMT (17H00 à Paris) vendredi, l'once d'or s'échangeait pour 1.885,77 dollars, contre 1.839,85 dollars à la clôture la semaine précédente.

Rien n'arrête le cuivre

Les cours du cuivre poursuivaient leur hausse cette semaine, au plus haut depuis près de huit ans, dans un marché déficitaire et tiré par la bonne santé économique de la Chine.

Le métal rouge a même franchi vendredi les 8.000 dollars la tonne sur le London Metal Exchange, une première depuis le début de l'année 2013.

La bonne santé économique du premier consommateur de cuivre au monde, la Chine, compte parmi les principaux facteurs de hausse du prix du cuivre.

Dernière illustration en date annoncée mardi par le Bureau national des statistiques, la production industrielle du géant asiatique a progressé de 7% en novembre contre 6,9% le mois précédent. La Chine devrait être cette année le seul grand marché du monde à afficher une hausse de son PIB, selon le Fonds monétaire international (FMI).

Michael Hewson, analyste de CMC Markets, pointe également des mouvements spéculatifs qui anticipent l'essor des énergies renouvelables.

"Le cuivre est un élément clé du câblage électrique", a-t-il souligné et "la popularité croissante des véhicules électriques et d'autres technologies utilisant des batteries" sera de nature à soutenir de façon durable la demande en métal rouge.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 7.990,50 dollars vendredi à 16H00 GMT, contre 7.772,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le café en bonne santé

Les cours du café se sont appréciés cette semaine, portés par "les conditions météorologiques au Brésil et l'affaiblissement du dollar américain" a expliqué Jack Scoville, de Price Group.

L'analyste met en avant "une saison sèche prolongée" au Brésil, premier producteur mondial d'arabica, qui entraîne "une moins bonne floraison" et menace ainsi l'offre future.

Le regain des contaminations au Covid-19 dans le pays était également de nature à inquiéter les marchés, le Brésil ayant enregistré mercredi plus de 70.000 nouveaux cas de Covid-19 en une journée, le nombre le plus élevé depuis le début de la pandémie qui a fait plus de 183.000 morts dans le pays.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mars valait 1.376 dollars vendredi à 16H10 GMT, contre 1.357,00 dollars le vendredi précédent en fin de séance. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison le même mois valait dans le même temps 124,30 cents, contre 121,60 cents sept jours auparavant.

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