Zurich (awp) - Conséquence du choc pandémique et de la mise à l'arrêt de plusieurs sites de production en mars 2020, la production helvétique de matériaux de laminage et de pressage en aluminium a fondu à 189'200 tonnes cette année. Une reprise volatile est attendue en 2021.

2020 avait pourtant bien commencé. D'après l'association suisse de l'aluminium alu.ch, qui publie mercredi les résultats annuels de l'industrie, l'utilisation des capacités de certaines entreprises membres avaient même atteint des niveaux records au début de l'année 2020.

L'irruption de la pandémie de Covid-19 et les mesures prises pour l'endiguer ont mis un coup de frein brutal à cette embellie vers la mi-mars. Les chaînes d'approvisionnement de l'industrie helvétique se sont d'abord effondrées en Asie, puis successivement en Europe et aux Etats-Unis.

Certains sites ont ensuite été complètement mis à l'arrêt, comme au Tessin, ou ont fonctionné au ralenti avec une certaine partie des employés au chômage partiel, explique l'association.

Quelques commandes ont bien été arrachées au secteur des produits d'hygiène et de technologie médicale, mais le recul des secteurs des transports, en particulier l'aviation, ainsi que celui de la bijouterie et de l'horlogerie ont fortement affecté la production suisse d'aluminium.

La reprise rapide de certains secteurs, comme celui de l'automobile, ont toutefois permis à l'industrie helvétique "une reprise modérément bonne" dès le mois de mai. Après la pause estivale, certains carnets de commandes avaient même retrouvé un niveau normalisé. D'après alu.ch, cette amélioration n'a pas été freinée par le deuxième épisode de mesures de verrouillage à l'automne.

L'option du chômage partiel, les mesures de conversion ou d'optimisation des activités a permis qu'"aucune entreprise membre d'alu.ch n'a été contrainte de procéder à des licenciements massifs l'année dernière", affirme l'institution qui compte 57 membres.

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