Le grand écart américain. La crise sanitaire a durement affecté l’industrie pétrolière américaine. Chute de la demande et destruction de l’offre bouleverse l’appareil productif US. La chute des prix a enrayé les dynamiques en vigueur sur les importations mais aussi les exportations américaines. Plus concrètement, les volumes d’importations se sont nettement redressés à partir du mois d’avril tandis que les exportations se sont affaissées.

Il convient toutefois de nuancer ce phénomène puisque, toujours en volume, les exportations américaines de brut au premier semestre 2020 ont été plus élevées qu'au premier semestre 2019. Il en est de même pour les importations, dont les volumes ont significativement diminué par rapport à l’an dernier.

La pluie et le beau temps. La météo est un élément primordial à prendre en compte sur les marchés des « soft commodities », autrement appelés produits agricoles. Le cours du café arabica en a justement fait les frais cette semaine, en dégringolant de près de 9% en une semaine. Des prévisions de pluies intenses au Brésil (premier producteur et exportateur de café) ont poussé les opérateurs à déboucler leurs positions longues sur les futures puisqu’ils anticipaient que la sécheresse perdurerait dans la région, détruisant avec elle une grande partie de l’offre brésilienne. La pluie salvatrice sauvera donc la récolte, mais diluera les prix.

La hache de guerre est enterrée. Les États-Unis ont décidé de supprimer le tarif d'importation de 10% imposé le mois dernier sur l'aluminium canadien, un signe d’apaisement face aux menaces canadiennes d’imposer des tarifs de rétorsion. C’est l’occasion de mettre en avant le cours de l’aluminium, qui profite de la forte remontée de son compartiment pour revenir sur son niveau du début de l’année à 1770 USD la tonne métrique.