Londres (awp/afp) - Le prix du cuivre s'est éloigné du sommet atteint vendredi dernier au cours d'une semaine écourtée par les fêtes de Noël.

Le métal rouge, qui avait fini la semaine à 7.985 dollars la tonne sur le London metal exchange (LME), quelques heures après avoir atteint son plus haut niveau en huit ans à 8.028 dollars la tonne, a perdu du terrain.

"Les matières premières industrielles, y compris le cuivre, ont eu une semaine difficile car la crise sanitaire pourrait peser sur la demande", a souligné David Madden, analyste chez CMC Markets.

Une nouvelle variante du coronavirus, qui pourrait être encore plus contagieuse, s'est propagée au Royaume-Uni, faisant craindre aux investisseurs un nouveau ralentissement économique.

Le cuivre est utilisé dans les circuits électriques des infrastructures, des véhicules ou de l'électroménager, et sa demande évolue au gré de la croissance mondiale.

Vers 14H25 GMT, la tonne s'échangeait pour 7.786,50 dollars.

Slalom doré

Le cours de l'or a connu une semaine mouvementée: en très forte hausse lundi, il est reparti en baisse pour enfin rebondir et revenir à son niveau de vendredi soir.

L'once d'or, qui s'échangeait vendredi en fin de séance pour 1.881,35 dollars, coûtait 1.870,50 dollars jeudi à 14H25 GMT.

Lundi, l'inquiétude causée par le risque de la pandémie a brièvement profité à la valeur refuge, qui a atteint quelques instants 1.906,82 dollars l'once.

Mais ces gains ont vite fondu. "Les prix ne bougent pas tant que les investisseurs ne savent pas ce qu'il en est du plan de relance américain", a résumé Edward Moya, analyste chez Oanda.

Après de longues négociations entre démocrates et républicains au Congrès, les élus américains s'étaient mis d'accord sur un plan de soutien à l'économie de 900 milliards de dollars, mais le président Donald Trump a menacé de ne pas le signer.

L'or, valeur refuge comme le dollar et les obligations, voit son prix augmenter quand le déficit américain grimpe, affaiblissant ces deux autres actifs.

Le sucre monte

Les prix du sucre ont augmenté sur la semaine.

En début de semaine, pourtant, ils avaient reculé "avec le retour des inquiétudes sur le coronavirus", a commenté Jack Scoville, analyste chez Price Group.

La canne à sucre qui pousse au Brésil, son premier producteur, est utilisée soit pour faire du sucre, soit pour la transformer en éthanol.

Quand la demande de pétrole baisse, comme cela a été le cas depuis le début de la pandémie de Covid-19, celle d'éthanol recule aussi et les raffineries préfèrent produire du sucre.

Mais si l'offre abonde, la demande est forte: la Chine a importé deux fois plus de sucre en novembre que le mois précédent, selon les chiffres publiés par les douanes chinoises.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mars 2021 valait 408,60 dollars vendredi vers 14H25 GMT (15H25 à Paris), contre 398,30 dollars le vendredi précédent à la clôture. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour la même échéance valait dans le même temps 14,87 cents, contre 14,44 cents sept jours auparavant.

afp/rp