Preuve en est, les récentes annonces de Pfizer et de Moderna, qui revendiquent chacun des résultats positifs pour leur candidat-vaccin pour la Covid-19, ont permis aux cours pétrolier de reprendre de la hauteur puisqu’ils progressent tout de même de plus de 20% depuis le 1er novembre.

Il serait toutefois erroné d’attribuer entièrement ce rebond aux bonnes nouvelles émanant du développement desdits vaccins. La politique de l’OPEP+ a aussi pesé sur la tendance puisque le cartel sème depuis des semaines des indices sur la nécessité de reporter la hausse de la production de près de 2 millions de barils par jour, une augmentation prévue pour janvier prochain. Dit autrement, l’OPEP et ses alliés veillent à éviter un accroissement de l’excédent de la production dû à la faiblesse de la demande.

Inutile de rappeler que celle-ci demeure au centre de toutes les préoccupations, d’autant plus que l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) y a ajouté une couche dans son dernier rapport mensuel. Avec ou sans vaccin, les perspectives de l’AIE restent sombres puisque l’Institution ne prévoit pas une reprise significative de la demande au cours du premier semestre 2021. L’AIE a ainsi une nouvelle fois révisé à la baisse sa prévision demande pour 2020 de 400.000 barils par jour.

Dans ce contexte, si le développement des candidats-vaccins reste évidemment une excellente nouvelle, cela ne semble pas encore suffisant pour rebattre les cartes des marchés pétroliers, dont les acteurs ne perdent pas de vue la difficile quête d’un rééquilibrage offre/demande.

Cours du Brent en données journalières

Graphiquement, les cours du Brent tendent à revenir vers leur plus haut niveau de l’été dernier, à proximité de 46 USD, qui correspond à la borne haute de son large trading range borné entre 39 et 46 USD. Il ne fait guère de doute qu’il faudra déborder ce niveau afin de libérer un nouveau potentiel de hausse en direction de 50 USD.