Les marchés pétroliers réalisent une première moitié d’année quasi-parfaite, le Brent progressant de près de 45% depuis le 1er janvier à 75 USD le baril, un niveau jamais vu depuis avril 2019. La tendance de fond reste fermement positive du fait de la robustesse de la demande et des indicateurs d’activité économique.

A ce titre, l’Agence internationale de l’Energie (AIE) a insufflé un nouveau coup de fouet aux cours pétroliers en réitérant des prévisions optimistes pour la demande. Celle-ci devrait surpasser son niveau d’avant crise avant décembre 2022. Le cartel pétrolier, qui augmente progressivement sa production, est sur la même longueur d’onde en tablant sur une accélération de la demande au cours du deuxième semestre de 2021. Autre conjoncture heureuse, l'agence américaine de l'énergie (EIA) a une nouvelle fois relevé ses prévisions de prix pour le baril de pétrole (référence américaine) aux Etats-Unis en 2021 tout en restant prudente pour 2022.  

En parallèle, l’un des rares nuages menaçants qui se profilait à l’horizon est en train de doucement s’éloigner, sans toutefois se dissiper. Je veux parler ici de l’Iran et plus précisément des pourparlers sur le nucléaire iranien, qui n’ont toujours pas abouti sur un accord. Pour ne pas simplifier la tâche des négociateurs, l’Iran a élu un nouveau Président, l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi, actuellement sous sanction américaine.

Graphiquement, en unités de temps hebdomadaires, le cours de la référence européenne poursuit inexorablement sa marche en avant. Le franchissement de la ligne symbolique des 70 USD illustre la domination des paris haussiers, qui ne présentent à l’heure actuelle aucun signe d’essoufflement. La tendance de fond demeure ainsi haussière sur toutes les unités de temps. Seul un retour sous les 65 USD constituerait une première alerte baissière.