Paradoxalement, cet optimisme ne transpire pas vraiment dans les derniers rapports mensuels de l’Agence Internationale de l’Energie (IEA), de l’Agence américaine de l’Energie (EIA) et de l’OPEP, qui globalement, ont révisé leur prévision de demande de pétrole en baisse pour 2021. Si cette dernière devrait nettement augmenter cette année (de 5.5 mbj pour l’IEA, de 5.6 mbj pour l’EIA et de 5.9 mbj pour l’OPEP), les trois Institutions ont néanmoins révisé à la baisse le rebond de la demande attendue sur le premier trimestre de 2021 en raison de l’accroissement du nombre de contaminations à la Covid-19. Dit plus simplement, l’accélération de la demande n’est prévue qu’à partir du second semestre de l’année avec l’augmentation de l’activité économique.

Du côté de l’offre, les investisseurs préfèrent là-aussi voir le verre à moitié plein. En saluant les efforts de l’Arabie Saoudite, qui s’est une nouvelle fois portée volontaire pour réduire sa production dans des proportions plus importantes que ne l’impose l’accord de l’OPEP+, les investisseurs relèguent pour le moment au second plan l’augmentation de l’activité de forage aux Etats-Unis ainsi que le sort qui sera réservé à l’Iran sous l’administration Biden.