Le Brent de la mer du nord fait l’objet d’une reprise d’envergure qui ne trouve pas de justification fondamentale. Bien que les Etats-Unis soient confrontés à la plus grosse grève de son personnel pétrolier depuis 1980, l’offre semble toujours largement excédentaire face à une demande en berne. En effet, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a anticipé une production américaine de l’ordre de 9.3 millions de baril par jour contre une moyenne de 8.5 millions en 2014, soit une hausse de près de 10%. Cette anticipation ne plaide donc pas en faveur d’une reprise durable des cours à moyen terme.

La Banque Nationale d’Angleterre a également exprimé ses inquiétudes quant à une reprise du marché pétrolier et a ainsi révisé à la baisse son anticipation du prix du baril de Brent de 89 USD en novembre dernier, à 58 USD aujourd’hui.

Enfin, la banque d’affaire Citi a fait une déclaration choc, anticipant des cours inférieurs à 54 USD en moyenne concernant le Brent sur l’année 2015. L’établissement a également annoncé que le baril de WTI pourrait atteindre un point bas de 20 USD cette année.

Techniquement, les cours se sont stabilisés sur la zone des 49 USD avant de rebondir violemment en direction des 60 USD (+25% entre le 1er et le 13 février). Cet engouement soudain, possède toutes les caractéristiques d’un rebond technique secondaire. A ce titre, nous adoptons un biais baissier sur le sous-jacent à moyen terme avec pour objectif un retour sur la zone des 50 USD.

Nous attirons cependant l’attention sur la forte volatilité du sous-jacent pouvant engendrer de nombreux faux signaux techniques.